La poursuite de l’activité d’ALTEO – Gardanne se trouve dans son intégration dans une économie circulaire qui, entre autres choses, suppose la fin des rejets en mer le plus rapidement possible.
La réponse technologique est en cours de définition. Quatre pilotes ont été mis en place depuis le mois de juillet. Le temps de l’écriture et de la négociation du scénario est venu. L’impact sur la compétitivité de l’entreprise devra être précisé. Mais il ne s’agit pas de donner une priorité aux critères financiers. Possible ou pas ? Un avenir proche pourra le dire.
De toute façon nous sommes devant un dilemme. Où nous continuons la politique de l’autruche qui consiste à consommer massivement des produits fabriqués ailleurs dans des conditions sociales et environnementales désastreuses (les émissions de gaz à effet de serre
liées à notre consommation finale ne cessent de croître), réduisant au passage nos capacités à créer des richesses dont l’environnement a aussi besoin. Ou bien nous réussissons à développer une industrie dans un cadre d’économie circulaire qui renouvelle ses relations avec sa proximité sociale et environnementale. Un argumentaire peut être trouvé dans le
numéro 124 de Naturellement ou sur le site du MNLE.
Le succès n’est pas garanti. Mais l’action mérite d’être menée. Il ne s’agit de punir les pollutions du passé mais de tout faire pour bâtir un autre avenir. Ce qui n’empêche pas de mieux connaître l’impact des rejets anciens des boues sur les champs de posidonies dans le parc marin.
Le recours en annulation, exercé par des associations, de l’arrêté préfectoral qui accorde une dérogation provisoire est en ce moment inopportun. C’est même une erreur de focaliser l’attention sur les rejets en mer dont la qualité a évolué spectaculairement en 2016. Le problème est plus complexe. Le temps et l’espace de négociation est ouvert. Il faut
se donner les moyens de gagner.
Le MNLE demande aux associations de retirer leur recours.