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Cahier d’acteur : Nouveaux réacteurs nucléaires et projet PENLY

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La Commission nationale du débat public (CNDP) a été saisie conjointement par EDF et RTE sur un programme de six réacteurs nucléaires de type « EPR2 », dont les deux premiers seraient situés à Penly (76), en Normandie. Ce programme et ce projet font aujourd’hui l’objet d’un débat public, qui possède donc à la fois une dimension locale au regard du projet de construction à Penly et une dimension nationale au regard du programme industriel proposé par la filière nucléaire.

Voici le point de vue de l’association « Sauvons le climat ».

Le réchauffement climatique représente une menace grave pour l’humanité. Il
impose une réaction urgente et forte.
Comme il est causé essentiellement par l’utilisation de combustibles fossiles
pour notre industrie, nos transports et déplacements, nos habitations et
bâtiments, nous devons remplacer au maximum ces combustibles par de
l’électricité décarbonée dans tous ces usages énergétiques.
Les besoins en électricité vont donc croitre fortement : notre pays et notre
société vont reposer beaucoup sur elle. Le nucléaire, bien maîtrisé en France
depuis plus de 40 ans nous apporte en toute sécurité la part principale de notre
électricité. Il nous procure une avance appréciable dans la décarbonation de
notre économie car il est le moyen de production le moins émetteur de CO2. Il
nous assure déjà une bonne indépendance énergétique et contribue le plus à la
sécurité d’alimentation du pays.
Il est donc essentiel de renouveler et d’augmenter ses capacités de production
par le lancement d’un programme important et dans une vision de long terme.
Le projet d’EDF de construction de 6 réacteurs EPR2, dont les 2 premiers à
Penly, constitue pour « Sauvons le climat » le début de ce programme, qu’il
conviendra de compléter pour satisfaire en toute sécurité les besoins de notre
société.

La réalité du réchauffement climatique
L’essentiel :
• Le GIEC confirme qu’il est bien lié à l’activité humaine : usage du charbon, du pétrole et du gaz, agriculture intensive, déforestation ;
• Nous ne sommes pas en ligne avec une limitation à 1,5°C. Le rythme actuel est plutôt sur la tendance de 2,7°C à la fin du siècle
• Des effets dramatiques sont déjà visibles : sécheresses, inondations, tempêtes, recul de traits de côtes
• Les conséquences prévisibles sont catastrophiques : le GIEC évoque plus de 3 Mds d’hommes devenus vulnérables, dont 1 Md en zones côtières inondables. Et une extinction des espèces multipliée par 10 (réf1) ;
• Les effets pourraient être pires car certains phénomènes amplificateurs sont à redouter : les océans qui absorberaient moins de CO2 en surface, le permafrost qui relâcherait du méthane en fondant, la fonte des glaciers qui amplifierait le stress hydrique.
• Il y a donc urgence à se passer, en priorité dans les pays développés qui maîtrisent toutes les technologies, des combustibles fossiles.

Priorité absolue : remplacer les combustibles fossiles par l’électricité décarbonée
L’essentiel :
• La France consomme annuellement 1600 TWh d’énergie finale dont 1100 sont du pétrole et du gaz, et un peu de charbon, tous trois forts émetteurs de CO2
• Son bilan n’est plutôt pas mauvais en Europe grâce à son électricité fortement décarbonée
(nucléaire et renouvelables)
• Par le remplacement des 1100 TWh fossiles par de l’électricité décarbonée et par des efforts de sobriété et d’efficacité énergétique, la France peut ambitionner de viser la neutralité carbone au milieu du siècle. Elle consommera alors environ 900 TWh d’électricité. Le dossier d’EDF s’appuie sur la SNBC où la consommation d’électricité en 2050 (500 TWh) est très sous-estimée (réf 2) ;
• Afin de réduire notre impact global, nous devons aussi réduire nos importations de produits
fabriqués dans des pays utilisant des combustibles majoritairement fossiles. En visant une
réindustrialisation forte de notre pays, nous améliorerons notre impact et diminuerons notre
dépendance, au prix d’une consommation d’énergie nationale décarbonée plus élevée.

Comment produire au moins 900 TWh d’électricité décarbonée en 2050 ?
L’essentiel :
• L’électricité est un vecteur énergétique non stockable : la production doit équilibrer la
consommation (P=C) à chaque instant. La production doit donc être pilotée pour s’adapter au besoin, même si une action forte de sobriété et d’efficacité énergétique est indispensable ;
• L’éolien et le solaire ne sont pas pilotables ; ils dépendent de facteurs météorologiques non
prévisibles sauf à trop court terme ;
• La sécurité d’alimentation du pays (pour notre économie, notre santé, notre sécurité, notre
qualité de vie) impose d’avoir une base importante pilotable : nucléaire, hydraulique. Les ENR
variables réduisent la sollicitation des centrales à gaz et charbon, mais ne peuvent garantir la
sécurité d’alimentation car leur intermittence est trop importante : de 3% jusqu’à 70% de la capacité installée pour l’éolien (20 à 25% en moyenne annuelle). Le PV produit le moins pendant l’hiver, la saison de plus forte consommation, et pas la nuit, bien sûr (14% en moyenne annuelle). De longues périodes sans vent ni beaucoup de soleil peuvent se produire en hiver ;
• Le stockage de l’électricité est difficile et coûteux : aujourd’hui le seul stockage de masse est assuré par l’hydroélectricité grâce aux stations de transfert d’énergie par pompage et turbinage (les STEP) avec des rendements de l’ordre de 70 à 80 %. Pour donner l’ordre de grandeur des capacités françaises, élevées par rapport aux autres pays, le stockage total représente seulement 0,1 TWh alors que la consommation d’une journée d’hiver varie entre 1,5 et 2 TWh. Les projets de stockage par l’hydrogène (« power to power ») ont des rendements faibles (de l’ordre de 30 à 40%) et les électrolyseurs, notamment ceux fonctionnant à haute température qui ont un meilleur rendement, ne supportent pas les variations permanentes de l’éolien et du photovoltaïque ;
• Pour assurer une production quasi totalement décarbonée, tout en assurant une sécurité
d’alimentation du pays, le nucléaire doit donc garder une place prépondérante dans le mix,
complété par de l’hydraulique (avec le maximum possible de STEP) et des ENR variables en
proportion maîtrisée pour réduire la sollicitation des moyens de production à gaz conservés pour la pointe et l’extrême pointe (et alimentés en priorité par du biogaz ou de l’hydrogène décarboné).

La gestion des déchets radioactifs en France.
C’est un fait encore peu connu du public, si tous les déchets et émissions atmosphériques industriels et ménagers étaient traités avec le même sérieux que les émissions et déchets radioactifs, notre planète et notre atmosphère seraient bien plus propres. En 50 ans d’exploitation de 56 réacteurs nucléaires, les déchets produits n’ont causé aucun impact, ni à l’environnement, ni à l’homme et cela car tout est fait de longue date pour les gérer dans de bonnes conditions. Trois lois datant de 1991, 2006 et 2016 encadrent leur gestion. Cette activité́ est sous la surveillance d’un organisme public :
l’ANDRA (Agence Nationale pour les Déchets Radioactifs). Comme toutes les activités nucléaires, elle est contrôlée par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire )). Le PNGMDR (Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs), mis à jour tous les 5 ans, recense les besoins prévisibles d’installations d’entreposage (opération temporaire) ou de stockage (opération définitive), et précise les capacités nécessaires pour ces installations et les durées d’entreposage.

La majeure partie de la radioactivité à traiter est contenue dans le combustible utilisé dans les centrales. Or, depuis l’origine de l’industrie nucléaire, la France a fait le choix de le retraiter de façon à récupérer tout ce qui pouvait être réutilisable pour refabriquer du combustible (uranium, plutonium, etc.). La majeure partie (environ 96%) est ainsi recyclée contribuant à l’économie circulaire. Le volume de déchet à retraiter est minimisé : concrètement, 99,8 % de la radioactivité de l’ensemble des déchets ne représentent plus que 3 % en volume, facilitant d’autant leur traitement et leur stockage.
Pour avoir un ordre d’idée cela revient à 5 grammes de déchets HAVL (Haute activité à vie longue) par habitant et par an à comparer aux 100 kg/hab. de déchets industriels toxiques. https://www.sfen.org/rgn/data-les-déchets-nucléaires-dans-leconomie-circulaire/
Pour leur stockage définitif, le législateur a retenu la solution du stockage géologique profond (projet CIGEO) qui a obtenu en 2022 la déclaration d’utilité publique. Le processus d’instruction détaillée et de concertation autour du projet se poursuit. Les déchets radioactifs sont conditionnés dans une triple enveloppe de verre, d’acier inoxydable et de béton avant d’être stockés à 500 mètres de profondeur dans une couche d’argilite situé e sous la nappe phréatique. Cette couche géologique qui date de plus de 150 millions d’années est éminemment stable. Elle permet par son étanchéité de contenir la radioactivité le temps suffisant pour sa décroissance : 90% a disparu au bout de 100 ans et 99% au bout de 1.000 ans. Cette solution de « sécurité passive » est la plus adaptée pour ne pas laisser à la surface de la terre des entreposages accessibles et d’isoler les déchets de tout contact avec le vivant.

Tous les impacts sur les ressources doivent être maîtrisés
L’essentiel :
• Construire des moyens de production électrique nécessite beaucoup de métaux.
• Ceux-ci sont très convoités : selon le CNRS, nous allons extraire dans les 30 prochaines années plus de métaux que depuis le début de l’humanité. Selon l’IFPEN, le monde pourrait avoir consommé plus de 90 % des réserves de cuivre actuelles en 2050 s’il veut rester sous les 2 °C.
• Il faut donc privilégier les moyens économes en métaux. Un moyen renouvelable nécessite de 10 à 50 fois plus de métaux qu’une centrale nucléaire et il conduit à un surinvestissement en réseau (réf 4)
• Il en est de même pour l’usage de l’espace : la future centrale de Penly occupera une surface au sol de 2,5 km², un parc éolien de même puissance occuperait plus de 700 km².

Pourquoi des EPR2 ?
L’essentiel :
• L’EPR2 a le mérite d’être un réacteur de grande puissance (1.600 MW) qui limite le nombre
d’installations à construire et est à l’échelle des besoins de la France ;
• Il ne rejette pas de CO2 (4g/KWh), du même ordre que pour l’éolien ; c’est 10 fois plus pour un panneau solaire. Une centrale au charbon en émet 1000g/kWh ;
• Le prix de revient du MWh est raisonnable : autour de 60€ à 70€. (Réf 5). C’est une protection contre la volatilité des prix ;
• Il bénéficie de tous les progrès sûreté réalisés en 50 ans ;
• Il est dérivé de l’EPR dont il a intégré le retour d’expérience, tant en matière de conception que de construction.

Une bonne solution pour l’environnement
L’essentiel :
• Le référentiel de sûreté repose sur l’absence de rejet radioactif en cas d’accident grave. En cas d’accident extrême, l’EPR 2 comme l’EPR prend l’hypothèse d’un percement du fond de cuve et le coeur fondu, le corium, est recueilli en fond du bâtiment réacteur dans un dispositif d’étalement où un refroidissement préserve l’intégrité de l’enceinte de confinement. C’est l’exigence de notre Autorité de Sûreté Nucléaire ;

  • Les rejets en fonctionnement normal ont un impact du même ordre que la radioactivité naturelle et n’ont pas d’impact significatif sur la biodiversité terrestre ou marine (réf 7);• Le site de Penly, prévu à l’origine pour 4 réacteurs, nécessite très peu de travaux d’agrandissement ; la plateforme tient compte de l’élévation du niveau de la mer ; le refroidissement par l’eau de mer rend le site insensible aux sécheresses/canicules ;
    • Le coeur est prévu pour intégrer du MOX ; il recycle donc des matières fissiles.

Une solution compétitive.
L’essentiel :
• Le coût global de 3 paires de tranche EPR2 est de 51,7 Mds. Il inclut les coûts de conception et de développement de ce nouveau palier technique. Il inclut la déconstruction et gestion des derniers combustibles. Ainsi, son coût d’investissement revient environ à      5.000 €/kW.
• C’est plus cher que l’éolien terrestre (1.500 €/kW) mais celui-ci dure 20 ans au lieu de 60 ans. Le prix de l’éolien est donc plutôt de 4.500 €/kW proche de l’EPR2 et surtout …
• Le nucléaire produit à la demande et en moyenne 80 % du temps, alors que l’éolien a une production aléatoire. Il faut ajouter au coût de l’éolien celui du stockage pour les jours sans vent (5.000 €/kW pour un barrage), ainsi que celui du renforcement du réseau : en Allemagne, 1 € est investi dans le réseau pour 1 € investi dans les ENR variables. Au global, tout compris, l’éolien revient pratiquement 10 fois plus cher que le nucléaire.
• Le prix devrait être autour de 60 à 70 €/MWh. Il est quasi-constant pour le consommateur car le prix de l’uranium ne pèse que 5% de ce montant.

Le scénario énergétique NégaTep

Quel est le scénario énergétique possible pour abaisser les rejets de CO 2 sans altérer gravement le bien être de la population ni entraîner de dépenses inconsidérées ? Tel est le but de la démarche NégaTep, élaborée par des scientifiques et des ingénieurs membres de l’association Sauvons le Climat.
Compromis entre le souhaitable et le possible, NégaTep conduit progressivement, à l’horizon 2050 2060, à une réduction par un facteur supérieur à 4 des émissions de gaz à effet de serre dans notre pays, sans imposer de décroissance. Cette décarbonation concerne tous les secteurs de l’ activité économique (hors agriculture) et s’accompagne d’un programme de sobriété et d’efficacité énergétique ainsi qu’à un recours massif au vecteur électricité. La production électrique serait majoritairement nucléaire complétée par une contribution de
renouvelables et un reliquat de fossiles (gaz) voué à la disparition.
Ainsi serait menée à bien la contribution de la France à la réussite des nécessaires transitions écologique et énergétique.
https://www.sauvonsleclimat.org/fr/boutique/scenario-negatep-pour-reduire-les-emissions-de-co2-de-lafrance-d-ici-2050-2060

CONCLUSION

Le projet de construction de 6 réacteurs EPR2, dont les deux premiers à Penly, constitue pour « Sauvons le climat » la première phase d’un programme nucléaire de long terme. Ce programme est indispensable pour assurer la production d’électricité décarbonée dont le pays a besoin pour se passer rapidement, et au plus tard en 2050, des combustibles fossiles utilisés aujourd’hui dans de nombreux secteurs de l’économie.
Ce programme donnera en plus au pays la souveraineté énergétique qui s’est affaiblie par l’utilisation massive de combustibles fossiles importés de zones instables. Il relancera une filière d’excellence française, pourvoyeuse de nombreux emplois qualifiés et bien menacée par deux décennies de tergiversations et de procrastination.
Le développement rapide d’un mix électrique à majorité nucléaire pour la production pilotable, et complété par des énergies renouvelables en proportion maîtrisée, constitue pour nous le choix sans regret indispensable pour notre pays et pour la planète.
Référence 1 : Rapport du GIEC sur les impacts du réchauffement climatique : https://www.ipcc.ch/report/sixth-assessment-report-working-group-ii/
Référence 2 : Graphes énergie finale France : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-energie-2021/7-consommation-finale-denergie-par-secteur
Référence 3 : Graphe EDF sur la production d’électricité : https://www.edf.fr/origine-de-l-electricite-fournie-par-edf#:~:text=L’%C3%A9lectricit%C3%A9%20fournie%20par%20EDF%20%C3%A0%20ses%20clients%20provient%20de,des%20d%C3%A9chets%20radioactifs%20sont%20produits
Référence 4 : besoin en métaux pour les ENR. https://jancovici.com/transition-energetique/renouvelables/100-renouvelable-pour-pas-plus-cher-fastoche/
Référence 5 : Article de la SFEN sur le prix de revient de EPR2. https://fi-nl.la-siirene-info.fr/wp-content/uploads/2022/04/rgn20221p40.pdf
Référence 7 : bilan environnemental du site de Paluel qui a une capacité comparable à celle qu’aura Penly avec 2 EPR2 : https://www.edf.fr/sites/groupe/files/2022-06/PALUEL-RAPPORT%20ANNUEL%20ENVIRONNEMENT%202020.pdf
Ce document contient en annexe le rapport de l’IRSN sur le suivi radioécologique des sites nucléaires de la Manche et de la Mer du Nord

Pour en savoir plus sur l’association « sauvons le climat » : Site Internet : www.sauvonsleclimat.org

 

Carafe d’or ou broc de plomb

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Lors de son université d’été, le 1er septembre 2022, le MNLE Réseau Humanité et Nature a remis une carafe d’or aux représentants de l’association Bassines Non Merci ! en reconnaissance des luttes en faveur de la qualité du milieu et en particulier d’une bonne gestion de l’eau, source de vie, bien commun de l’humanité.

Pour la carafe d’or 2023, il vous est proposé de choisir entre les  5 nominés suivants :

  • La nouvelle régie publique de l’eau « Est Ensemble », dont Jean-Claude Oliva est président, créée en novembre 2022 sera opérationnelle le 1er janvier 2024.
  • Le préfet de Charente-Maritime qui a autorisé dès 2019 l’irrigation du golf de Royan avec les eaux de la station d’épuration de la ville.
  • Le collectif Ubaye- Haut Verdon qui refuse les projets d’aménagements des stations de ski de La Foux d’Allos, du Seignus et de Pra Loup tout en faisant des propositions pour un aménagement durable.
  • La commune de Martigues pour sa régie municipale de l’eau et de l’assainissement qui fête ses 63 ans en démontrant que l’on peut être compétitif face aux marchands d’eau tout en gérant dans le sens de l’intérêt général.
  • David Blanchon, géographe, pour son ouvrage « Géopolitique de l’eau » qui détaille les grands défis pour la gestion de l’eau au XXIe siècle et propose une autre culture de l’eau.

Le MNLE réseau Humanité et Nature attribue aussi un broc de plomb à une personnalité ou une entreprise dont les actions portent préjudice et atteintes à l’environnement.
Pour le broc de plomb 2023, il vous est proposé de voter pour un des 5 nominés suivants:

  • Charles Ange Ginésy, président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, qui a déclaré à la presse ne pas être informé de l’existence du Comité de l’Eau et de la Biodiversité (CODEB) présidé par sa vice-présidente Anne Sattonnet et qui ne s’est réuni qu’une seule fois depuis sa création le 22 janvier 2015, le jour de sa création. Depuis trois inondations meurtrières ont ravagé le département et les sécheresses sont de plus en plus fréquentes.
  • Nestlé qui pille les réserves d’eau de la planète pour le seul profit de ses actionnaires.
  • Total Énergie grand pollueur des eaux souterraines de la Patagonie en raison de l’exploitation du gaz de schiste par extraction hydraulique.
  • Le maire du village de Rogliano en Corse qui a installé une usine de dessalement de l’eau pour répondre à l’affluence touristique.
  • L’usine à cochon de Landuvez en Bretagne (12000) qui va encore plus polluer les eaux de cette région avec toujours plus d’algues nocives.

Lien pour voter : https://framadate.org/xSMycwUxu5aH6Us9

 

Voeux du MNLE Réseau Humanité et Nature

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Le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE)

Réseau Humanité et Nature

présente ses meilleurs voeux pour 2023

A la Chapelle sur Erdre peut-on affirmer la nécessité de ne pas artificialiser dans la métropole et agir contradictoirement sur la commune ?

La Chapelle sur Erdre, commune de l’agglomération nantaise mérite mieux que ce type d’urbanisation usant de la densification. A qui viendrait l’idée de supprimer un jardin privatif pour artificialiser, voire faire un parking alors que la Nature en ville est une priorité à conserver, lorsqu ‘elle existe et doit être défendue becs et ongles.

Projet de multiplex cinématographique

Aux Pierrières, c’est un bois urbain, en zone humide, avec 350 arbres, dont une majorité de chênes cinquantenaires sur une parcelle de près de 13000 m2 qui est menacé par la construction d’un cinéma Multiplex avec 155 places de parking. Ce bois proche d’une zone Natura 2000 (Marais de l’Erdre) et d’une ZNIEFF constitue également l’habitat de nombreuses espèces protégées (amphibiens, oiseaux, chiroptères, reptiles, mammifères,…).

Si personne ne peut douter de la nécessité d’accueillir des équipements culturels, y compris des salles de cinéma, sachant qu ‘il existe un cinéma associatif Jeanne d’Arc, le projet de cinéma porté par la société Grand Écran, reste contesté, à juste titre de notre point de vue par l’ Association, La Chapelle Ville Nature association environnementale, malgré des aménagements qui dit-on iraient maintenant « dans le bon sens ».

L’artificialisation croissante des sols, aujourd’hui contestée notamment dans notre Département, ne fait plus partie de l’argumentaire de justification…de ce type de projet.

Généralement ce type de projet pour qu’il puisse trouver sa légitimité, doit être envisagé avec une solution d’implantation alternative dès sa conception.

La densification confondue avec le renouvellement urbain, qui pourtant suppose la recherche d’un équilibre pour le territoire s’avère, sans l’avouer ouvertement le moyen de consolider les budgets des ZAC, les promoteurs l’ont bien compris.

L’agglomération Nantaise, constitue, pour nombre de promoteurs un territoire d’investissements, Nantes Métropole, les aménageurs et les communes cèdent aux sirènes des solutions spéculatives, faute de se mobiliser pour obtenir des ressources, alors que l’État les privent d’une fiscalité adaptée aux besoins et durable.

Il nous paraît aussi nécessaire d’envisager l’aménagement du territoire, comme un levier afin d’éviter que des choix d’équipements et de services puissent être choisis sans concertation et dans l’incohérence. Il n’est donc pas souhaitable de mettre en œuvre des politiques accentuant la concurrence entre les territoires bordant l’Erdre .(1)

Les grands pôles commerciaux et de services de la Métropole bénéficient comme à Atlantis avec 2400 places au cinéma UGC et 470 places au cinéma Pathé et des parkings mutualisés pour une zone de chalandise, ample au-delà de Savenay, l’observation des pratiques commerciales et de services au Sud Loire interroge sur la capacité d’ attraction et la réussite de ce projet.(2)

L’ attraction culturel du centre de Nantes ne dément pas ce constat.

Après la désaffection des salles liées au Covid (baisse de 30% de la fréquentation), le développement de la diffusion des films sur les plateformes numériques (Netflix, Amazon Prime Vidéo, le Groupe Canal OCS GO et Orange), l’implantation de 1000 places (validé en Commission Départemental d’aménagement Commercial CDAC en 2019 avant la crise COVID) à la Chapelle sur Erdre relève plus du pari que d’une argumentation solide et explicite. Dans ce contexte, le MNLE PDL Naturellement exprime sa préoccupation face à une urbanisation qui ne contribue pas à la nécessaire convergence entre les prescriptions indispensables pour préserver le climat, la biodiversité un cadre de vie et des conditions de vie , conditions nécessaires à une transformation écologique et énergétique.

Le MNLE souhaite qu’une solution alternative soit envisagée pour ce type d’implantation prenant en compte les principes d’une planification écologique au-delà de dépôts de projets relevant de l’opportunité.

Projet immobilier, rue de la Hautière sur une parcelle de 5500m² arborée sur l’ancienne haie bocagère

Indépendamment de ce projet de cinéma MULTIPLEX aux Perrières, La Chapelle Ville Nature lutte depuis un an contre un projet immobilier IDEAL GROUPE (Promoteur Bordelais), rue de la Hautière, sur lequel 2 inventaires faune successifs ont mis en évidence la présence de pas moins de 23 espèces protégées sur une parcelle de 5500 m2 vouée à la bétonisation.

L’association a attaqué le permis de construire dans le cadre contentieux et le jugement du TA Nantes sera rendu prochainement (début Novembre). En parallèle, elle a mis en demeure la Préfecture de Loire Atlantique (DDTM) d’imposer au promoteur IDEAL GROUPE de lui demander une dérogation pour Destruction d’Espèces Protégées, en vain pour l’instant. Si le promoteur immobilier gagne au contentieux, il pourra être tenté de démarrer les travaux sans dérogation. Dans ce cas, ce sera une infraction pénale. L’Association, La Chapelle Ville Nature, devra alors alerter l’Office Français de la Biodiversité et déposer plainte.

L’ intérêt général n’est pas la spéculation.

En cas de commencement des travaux, le MNLE Pays de la Loire soutiendra la mobilisation pour arrêter les travaux et pour expliquer le bienfondé de la démarche, qui elle, de notre point de vue s’avère d’intérêt général.

La Chapelle sur Erdre Projet de Cinéma octobre 2022

(1) La Chapelle sur Erdre, Sucé sur Erdre , Carquefou voir casson

(2) Pôles commerciaux, aux points cardinaux de l’agglomération ne présentent pas des potentialités d’ attraction comparable.

Manifestation de Sainte Soline dans les Deux-Sèvres mettre fin au déni pour justifier la construction de 16 Bassines agricoles

En Mars 2022, Le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement Réseau
Humanité&Nature réaffirme son soutien au collectif « Bassines non merci ». le préfet, les services de l’ État et les collectivités ne peuvent pas faire l’impasse sur la baisse structurelle des volumes d’eau en lien avec la crise climatique.
Encourager l’implantation de ce type d’équipement, capteur de la ressource en eau de pluie, qui est pourtant nécessaire aux équilibres des milieux dans les Deux Sèvres et en Charente-Maritime.
Ce n’est pas rendre service aux agricultures soumis à une politique administrée (mise en œuvre de la PAC par l’État), et ainsi de les conduire dans une nouvelle impasse.
Ce samedi 29 octobre 2022, Le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement Réseau Humanité&Nature, a apporté son soutien la manifestation du Collectif « Bassines Non Merci » à Sainte Soline contre la construction de bassines pour notamment la production de maïs particulièrement consommatrice d’eau.
Nous dénonçons les violences à l’encontre des manifestants et des organisateurs de la manifestation déclarée.
Comme pour d’autres dossiers, Notre Dame des Landes, Europa City ou l’Aire des Vents à La Courneuve par exemple, le Président de la République et le Gouvernement n’entendent pas l’appel à la raison des milliers de manifestants qui chaque fois se mobilisent contre des projets qui dégradent les milieux naturels et portent atteinte au climat et fragilise le cadre et les conditions de vie, malgré les recommandations qui s’imposent. Les comités ressources en eaux (DDTM) se saisissent de ses contradictions.
En interdisant la manifestation pour des motifs contestables (1) , Mme la Préfète (2) portait atteinte au droit de manifester et créait les conditions d’un affrontement en mobilisant 1500 policiers et gendarmes au motif de s’assurer de la protection de bassines tout en maintenant une partie de ce dispositif les jours suivants.
La tentation de fuite en avant et du déni

Un contrat territorial, dans la Vienne, vient d’être signé par la préfecture, le département, les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes agriculteurs, la Chambre d’agriculture régionale, le syndicat des Eaux de la Vienne et une quinzaine de communes et intercommunalités de la zone tout un symbole !

Ces choix méconnaissent la décision de la Cour administrative d’Appel de Bordeaux annulant le mardi 17 mai 2022 l’arrêté préfectoral d’autorisation de création de cinq bassines, dont trois à Cram-Chaban, une à La Laigne et une autre à La Grève-sur-Mignon (Charente-Maritime), près du Marais poitevin.

De nombreux discours sur le changement climatique avec effets d’annonces, la sobriété
énergétique, les moyens de surmonter la crise sociale et environnementale ne se
transforment pas en actes. Les modèles économiques productivistes agricoles et des
industries agro-alimentaires et industriels sont défendus au détriment de l’intérêt général.
Le pays connaît des records de chaleur et le manque d’eau potable dans de nombreuses
communes et régions et s’installent comme une fatalité sans que les pouvoirs publics
engagent et accompagnent avec des moyens crédibles les changements nécessaires !
Nous réaffirmons « stop aux bassines » avec le Collectif et nous poursuivons notre
mobilisation pour la tentation de fuite en avant et du déni pour un autre développement.


Le MNLE Pays de la Loire Naturellement

(1) Manifestation déclarée par les syndicats CGT et Solidaire des Deux Sèvres
(2) Ancienne membre du cabinet de Monsieur Darmanin, Ministre de l’ Intérieur

 

 

Droit à l’énergie : quelles réponses sociales ?

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Dans le cadre de son cycle sur l’énergie, le MNLE Réseau Humanité et Nature vous invite à une conférence / débat à Marseille le samedi 22 octobre 2022 à 15 heures

Vous pouvez participer en présentiel au CMA Chanterelle – 33 rue du commandant Mages – 13001 Marseille

ou en visio.

Lien pour participer à la visio :
https://meet.jit.si/MNLEconfMarseille22octobre2022

Ciné Débat « Être avec les abeilles » film documentaire suivi d’un débat

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Mercredi 19 octobre 2022
à 20h15
au cinéma Le Rex
Espace Saugonna à Mamers
durée du film 1h30

« Œuvrons comme des milliers de petites abeilles pour le futur de nos enfants du monde vivant. »

La projection se terminera avec un débat autour de l’apiculture non productiviste avec des représentants du MNLE*, et Brigitte une apicultrice de Villeneuve en Perseigne (lieu dit La triperie).

Notre association présentera son action de récupération des cartouches d’imprimantes jet d’encre vide pour financer des ruchers pédagogiques.

Notre apicultrice présentera son rucher, son projet et bien sûr son miel bio de printemps et d’été autour d’un verre de jus de pomme pour conclure cette soirée.

 

 

 

 

 

Transformation énergétique solidaire: La production des énergies de transformation, Mardi 11 octobre 2022

Conférence 11 octobre

 

Le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE) en concertation avec le MNLE Pays de la Loire Naturellement, organise à Nantes le 11 octobre 2022 une deuxième conférence 

La première conférence du 11 septembre, qui avait pour but de clarifier nos besoins en énergie, en particulier électrique. Pour ce deuxième rendez-vous, Il s’agit de sortir des énergies fossiles, et aussi de ce qui émet des GES. L’énergie électrique de transformation, s’apparente comme un moyen prioritaire et d’avenir afin de répondre aux besoins. Un deuxième débat se tient à NANTES le 11 octobre prochain, ayant pour thème :

Transformation énergétique solidaire:

La production des énergies de transformation

Mardi 11 octobre 2022 à NANTES,

Pôle Associatif Désiré Colombe

Salle de Conférence Flora Tristan de 14h30 à 18h

(Tramway ligne 1 arrêt Chantiers Navals ou Chronobus C3 arrêt gare SUD ou C1 commerce vers arrêt Edit de Nantes)

Avec la participation de plusieurs acteurs et professionnels des énergies de transformation

D’apparence évidente, la réponse aux besoins énergétiques, dans un monde multipolaire et en Europe, nécessite de notre point de vue une transformation énergétique solidaire, ce qui interroge les limites du marché et des marchés de l’énergie, ses gaspillages et sa hiérarchisation tout comme une réponse aux besoins au-delà d’une politique d’offre d’énergies.

L’estuaire  de la Loire et le Grand Port Maritime de Nantes St Nazaire ne restent-ils pas des moteurs d’un développement à dominante de l’usage des énergies fossiles ?

L’implantation de parc l’Éolien maritime de Guérande, de production d’énergie renouvelable, peut-il être qualifié de réponse durable à la fourniture d’électricité. Ce concept faisant appel aux marchés financiers, donc à la spéculation peut-il constituer une contribution à une transformation énergétique solidaire et globale ?

La production par des cycles combinés gaz Montoir de Bretagne/Landivisiau, constituent-ils une réponse durable et à quelle échelle ?

La méthanisation à échelle industrielle tente de s’implanter dans des exploitations agricoles de grande taille, sollicitant de fait une transformation profonde des productions agricoles, au détriment d’une agriculture vivrière et de l’élevage, confortant l’intensivité.

Cette volonté et ce choix libéral n’éloigne-t-il pas l’agriculteur de son rôle principal : assurer durablement des productions de qualité et respectueuse de son rôle d’éleveur, répondant aux besoins, en l’orientant vers le leurre de la rente gazière ?

Que représente en terme de production d’énergie de transformation, le projet du comité d’entreprise de la centrale thermique, aujourd’hui validé de reconversion de la Centrale, en rendant marginal l’usage du charbon, remplacé par des pellets de bois de catégorie 2, en quoi participe-t-il à l’échelle industrielle aux changements nécessaires en termes de production?

Produire de l’énergie pour alimenter les transports collectifs, dans le cadre d’une multimodalité, sont-ils prioritaires pour réussir une transformation énergétique  solidaire et globale ?

En quoi l’hydrogène, en termes de stockage indirect de l’électricité ou d’énergie de propulsion peut-elle permettre de contribuer à réduire les GES?

La France assure aujourd’hui une réponse aux besoins d’électricité avec un « bouquet » provenant de sources différentes de production d’origine :

  • nucléaire;

  • hydraulique et marémotrice ;

  • thermiques (Gaz/Charbon) ;

  • Les énergies renouvelables éoliennes et solaires intermittentes notamment;

En termes de production des énergies de transformation, le marché, les marchés énergétiques ne sont-ils pas particulièrement handicapants pour réaliser une  transformation énergétique  solidaire et globale ? Est-ce une solution durable et stable ?

Les différents scénarios proposés offrent-ils une alternative et dans quel cadre?

D’autres orientations notamment d’intérêt général et publiques ne sont-elles prioritaires pour la mise en œuvre de productions répondant aux besoins par une  transformation énergétique stable, pilotable, solidaire, et globale ?.

 

Présentation de l’expérience des CLEC au Havre ( Centre de Loisirs et d’Echanges Culturels)

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Dans le cadre de l’université d’été 2022 du MNLE réseau Humanité & Nature, Jacques Defortescu, militant ouvrier, a présenté l’expérience des CLEC (Centre de Loisirs et d’Echanges Culturels) au Havre.