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Web TV du MNLE – 30 Juillet 2024

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Au sommaire de ce numéro : Présentation du numéro 148 de la revue Naturellement et évocation du Village de l’eau à Melle

Sortir les Jeux du mercantilisme financier Revenir à l’esprit de l’olympisme en respectant l’humanité et la planète

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Le 31 juillet 2024


COMMUNIQUÉ DU MNLE

Sortir les Jeux du mercantilisme financier
Revenir à l’esprit de l’olympisme en respectant l’humanité et la planète

Alors que les Jeux olympiques d’été viennent de commencer à Paris, la France est bien partie pour décrocher l’organisation des JO d’hiver de 2030. Mercredi 24 juillet, le Comité international olympique a en effet attribué ces jeux à la France « sous conditions » : avant le 1er octobre, l’État et les deux régions porteuses du projet, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur doivent apporter des garanties financières.

Le moment choisi pour annoncer le choix des Alpes françaises pour l’organisation de Jeux d’hiver de 2030 par le CIO est une triple provocation :

  • Une annonce sans attendre le bilan des jeux 2024 ;
  • Un choix qui s’imposera au prochain gouvernement en impactant les finances publiques
    et locales ;
  • L’impact du changement climatique et les conséquences de ces jeux en zone de
    montagne n’ont pas été pris en compte ;
  • La décision du CIO tout comme les motivations des promoteurs français de cette candidature relèvent de la politique de l’autruche, car on ne sait rien encore des conséquences sociales et environnementales des JO 2024 : quel sera leur bilan carbone ? Que restera-t-il à la fin des jeux comme héritage en matière d’équipements, de logements et d’infrastructures de transports ? Quel bilan financier pour l’État, les collectivités locales ? Quels résultats pour les commerçants, les PME et les multinationales ?

Qui va profiter de cette manifestation mondiale ?

Nous sommes convaincus que les grands groupes du BTP et des services sont les grands gagnants financiers et que l’impôt sera la variable d’ajustement des pertes !

Le moment choisi pour cette annonce concourt à mettre sous pression le futur gouvernement français qui devra choisir entre ses politiques environnementale, sociale et d’aménagement et les paillettes des Jeux de 2030.

Enfin, de qui se moque-t-on, lorsque le Gouvernement sortant et le président de la République évoquent les mesures d’accompagnement pour des jeux décarbonés ? On a vu ce qu’il en était de ce type d’engagements : Paris avait été choisie avec l’Ile de France, notamment pour la qualité de ses réseaux de transports, or on a incité les Franciliens à moins utiliser les transports par l’augmentation du coût des déplacements et la fermeture de lignes de métro et de bus.

La démocratie et les libertés publiques ne sont pas garanties : les QR codes, instruments de surveillance de la population depuis la pandémie du covid, ont été abondamment utilisés aux JO de Paris. Ce sont des mesures liberticides.

Les jeux d’hiver auront en outre besoin d’énormément d’eau pour apporter et fabriquer de la neige sur les sites olympiques. Et la réponse à ce problème se trouvera certainement dans la Loi olympique, loi d’exception qui imposera la construction de bassines en altitude avec un accaparement de la ressource en eau au détriment des populations amont et aval dans le massif Alpin. Au moment où de nombreuses stations cherchent des nouvelles activités de transition au sein des territoires, afin de répondre à leurs difficultés économiques et d’enneigement, poursuivre dans le « tout tourisme, tout ski » tourne le dos à une planète vivable.

A ce jour, les populations concernées et les territoires hôtes n’ont été ni consultés ni associés à la décision de candidature. Le nouveau Parlement aura la capacité, d’ici octobre 2024, de débattre des enjeux sportifs, environnementaux, d’aménagement du territoire et des conséquences financières des jeux d’hiver 2030. Pourquoi ne pas le laisser exercer ses compétences ?

Dès maintenant, le MNLE Réseau Humanité&Nature s’inscrit dans les convergences d’actions, de travail et de recours juridiques pour reconsidérer tous ces grands événements sportifs qui confondent la perception de la réalité avec l’audimat planétaire, au détriment de l’humain et de la nature.




29e université d’été du MNLE : changement climatique, pollutions et biodiversité

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LE MNLE RÉUNIT SON UNIVERSITE D’ÉTÉ
À TAUSSAT LES BAINS DU 1er au 8 SEPTEMBRE 2024

QUI EST LE MNLE ?
Le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, association de loi 1901, a été créé au début des années 1980, ce qui en fait une des plus anciennes associations françaises de défense de l’environnement.
Organisé en réseau, il se décline en associations régionales et comités locaux.
Pour le MNLE, la question climatique n’est qu’une dimension d’une crise globale, sociale et environnementale. On ne peut sauver le climat, développer durablement le bonheur humain sans changer profondément le système économique.

Ses axes :
Produire consommer et partager autrement pour bien vivre.
Mettre l’humain et la démocratie au cœur des réponses.
Mettre en cause l’organisation libérale, capitaliste et productiviste de l’économie.
Le MNLE compte près de 2 000 adhérents directs ou associés parmi lesquels on compte plus de 20 associations, syndicats et collectivités locales.
Il se compose de 11 comités locaux (régionaux ou départementaux).

SES ACTIONS :
Le MNLE participe à diverses initiatives contre la disparition de terres agricoles comme sur le triangle de GONESSE ou le plateau de Saclay, en région parisienne, à Pertuis, dans le Var, contre les méga bassines, notamment à MELLE en juillet dernier, pour le développement des transports publics de voyageurs et du fret ferroviaire… Il est co animateur du Forum Alternatif Mondial de l’Eau, né à Marseille au printemps 2012 en
opposition au Forum mondial organisé par les multinationales de l’eau.

SON UNIVERSITÉ D’ÉTÉ :
Depuis 1996, le MNLE organise chaque année une Université d’été, sur des thèmes variés : l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, la forêt, la biodiversité, le milieu marin, le climat, etc.
Ces journées ont pour but d’apprendre, d’approfondir et de réfléchir aux projets du mouvement dans un cadre informel.
La 29e Université d’été qui se déroulera du 1er au 8 septembre 2024, aura pour cadre le Centre de vacances de la FOL (Fédération des œuvres laïques) 74 à Taussat les Bains, près d’Arcachon, et pour thème « L’impact des changements climatiques et des pollutions sur la biodiversité et le vivant ».
Les différents rapports du GIEC ces dernières années confirment le réchauffement climatique et modélisent différents scenarios qui agissent sur les milieux naturels terrestres et marins.
Avec notre 29° université d’été, nous nous proposons d’examiner l’impact et l’évolution de ces changements en milieux urbains et naturels, afin d’ébaucher des formes de résilience s’inscrivant dans une action plus globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des pollutions, et contribuer à freiner l’emballement climatique et la destruction de la biodiversité.
Une vingtaine d’ateliers et de conférences sur ces différents thèmes, animés par des scientifiques et des chercheurs, sont organisés durant cette semaine. Ils sont ouverts à tous, sur place ou en visio conférence.


Programme de la 29e université d’été
Du 1er au 8 septembre 2024

Liens visio

Programme de la 29e université d’été

Dimanche 1er septembre
Après-midi Accueil des participants


Lundi 2 septembre

Plénière
9:00/10:00Présentation de l’université d’été par Christian Pellicani
https://meet.jit.si/MNLE_UE_1
Après midi Sortie Arcachon
Soirée Projection du film : Vive les microbes ! de Marie Monique Robin
10:00/11:15

Changement climatique : présentation des travaux du GIEC par Valérie Masson Delmotte en visio -conférence
https://meet.jit.si/MNLE_UE_2
Mardi 3 septembrePlénière
9:00/10: 45
Conférence débat : impact du changement climatique sur les maladies et les pandémies
https://meet.jit.si/MNLE_UE_4


11:00/12:30


Biodiversité : analyse de l’IBPES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) par Christian Pellicani
https://meet.jit.si/MNLE_UE_5
Après midi Sortie bateau
Soirée Projection de film
Mercredi 4 septembrePlénière
9:00/10:30


10:45/12:30
Les puits de carbone naturel et leur rôle dans le contexte du changement climatique par Stéphane Blain https://meet.jit.si/MNLE_UE_6
Changement climatique et pollutions sur la biodiversité : reprendre conscience du vivant avec Jean Paul Martel, Michel Dupaquier, Ali Ait Abdel Malek
https://meet.jit.si/MNLE_UE_7
Soirée Projection de film

Jeudi 5 septembre
Sortie Journée découverte : visite de Bordeaux
Soirée Loto
Vendredi 6 septembrePlénière
9:00/10:30Ouverture des 2 jours « intenses » d’ateliers conférence par Christian Pellicani Présentation des livres de Lucien Frau et Charles-François Boudouresque
https://meet.jit.si/MNLE_UE_8


Salle 1
10:45/12:15Atelier/laboratoire d’idées : Évolution du grand cycle de l’eau. Impact du changement climatique sur la disponibilité de la ressource. Par le MNLE 93
https://meet.jit.si/MNLE_UE_9

Salle 2
10:45/12:15Atelier/laboratoire d’idées : L’alimentation Les semences : production, développement, commercialisation avec Jean François Gast, Cyriaque Crosnier Mangeat
https://meet.jit.si/MNLE_UE_10


Salle 1
14:00/16 :00Atelier/laboratoire d’idées : Complexité des aménagements pour un urbanisme répondant au défi climatique par Christian Chasseau
https://meet.jit.si/MNLE_UE_11

Salle 2
14:00/16 :00Exposé interactif : Qualité des sols agricoles : évolution et recul avec Jean François Gast et Robert Levesque
https://meet.jit.si/MNLE_UE_12

Salle 1
16:30/18 :00Exposé interactif : Ressources halieutiques, dans un contexte de surpêche et de réchauffement par Charles-François Boudouresque
https://meet.jit.si/MNLE_UE_13

Salle 2
16 :30/18 :00Exposé interactif : Interaction littoral/mer dans le cadre du changement climatique et impact des pollutions par des représentants du Conservatoire du littoral et de SMILO
https://meet.jit.si/MNLE_UE_14
Soirée Conte
Samedi 7 septembreSalle 1
9 :00/10:30Atelier/laboratoire d’idées :Solutions en milieu rural (quel modèle rural à développer ?)par des membres de la Confédération paysanne et du Modef
https://meet.jit.si/MNLE_UE_15

Salle 2
9 :00/10:30Atelier/laboratoire d’idées : Quelles renaturations des espaces ruraux et urbains ? Par Laurent Dechesne
https://meet.jit.si/MNLE_UE_16

Salle 1
10 :45/12 :15Impact des changements globaux sur la qualité de l’eau douce par Bernard Legube
https://meet.jit.si/MNLE_UE_17

Salle 2
10 :45/12 :15L’action de l’ONU et de ses agences en faveur de l’environnement : histoire et enjeux par Chloé Maurel – en visio https://meet.jit.si/MNLE_UE_18

Salle 1
14 :00/15 :30Exposé interactif : Conflits de territoires entre l’homme et la faune terrestre ou marine ou diminution population oiseaux par des représentants du parc naturel régional de Camargue ou de la LPO
https://meet.jit.si/MNLE_UE_19

Salle 2
14 :00/15 :30Exposés interactifs : La communication associative au service de l’éducation populaire et du débat d’idées sur les enjeux environnementaux Quelles actions militantes ? Avec qui ? Par des représentants du mouvement associatif
https://meet.jit.si/MNLE_UE_20

Plénière
16 :00/19 :00Restitution et conclusions
https://meet.jit.si/MNLE_UE_21


Stop Méga-bassines – juillet 2024

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Communiqué du MNLE Réseau Humanité et Nature

Le MNLE Réseau Humanité et Nature était présent sur le village de l’eau qui s’est tenu du 16 juillet au 21 juillet à Melle, dans les Deux-Sèvres, et partageait un stand avec la Coordination Eau Ile-de-France.

On peut souligner la qualité de l’organisation sur place et remercier les nombreux bénévoles.

Cette présence nous a permis de nouer de nombreux contacts.

Notre revue Naturellement rendra compte dans une prochaine édition de l’ensemble de cette semaine de lutte sur le village de l’eau ainsi qu’à La Rochelle.

Notre équipe

Notre équipe, composée de membres du MNLE national, ainsi que du MNLE 93 et nord est parisien, avec la Coordination eau Ile-de-france et Rajendra Singh, l’homme de l’eau en Inde

L’équipe du MNLE national, du MNLE 93 et nord est parisien, avec la coordination Ile-de-France et Rajendra Singh

Pique nique dans un parc à La Rochelle le samedi 20 juillet 2024

A propos du méthaniseur de Gennevilliers

Une filiale de PAPREC Metho Valo92, en contrat de concession avec le SYCTOM, veut implanter une unité de méthanisation sur le port de Gennevilliers. Celle-ci accueillerait des déchets alimentaires provenant des sites de collecte d’Issy-les-Moulineaux, Ivry Paris XIII, Romainville – Bobigny, et de ceux de PAPREC pour la production de biogaz et de matières organiques dégradées (digestat). Ces résidus de la méthanisation dont par ailleurs on ne connait pas la qualité pour les sols seraient transportés pour être épandus sur 6000 hectares de terres agricoles de l’Eure et Loire et de l’Eure.

Avec l’objectif de traiter 50 000 tonnes/an avec une montée en charge progressive sans en connaitre réellement les données quantitatives, ce sont déjà plus de 100 camions/jour qui sont annoncés pour 18 emplois sur 13 360 m2 de friches. Une réelle réponse de services quotidiens de proximité permettrait sans aucun doute davantage d’emplois.

Répondre à l’intérêt général des populations n’est pas dans l’ADN du groupement HAROPA Port, établissement public d’Etat sous tutelle des ministères depuis 2021. Cet organisme porte la responsabilité de l’aménagement du territoire afin d’apporter des améliorations sensibles à la qualité de vie sociale et environnementale au quotidien. Cette unité de méthanisation serait implantée sous le viaduc de l’A15. Comment vont être respectées les valeurs limites d’émissions atmosphériques, évaluées les incidences ? Comment vont être calculés le débit d’odeur, les nuisances olfactives pour les riverains qui subissent déjà le passage de 200 000 véhicules/jour empruntant le viaduc ? OUI, le suivi des effluences gazeuses et les mesures de prévention ont besoin d’être sous contrôle des citoyens.

Sur les bords de la Seine ce nouveau projet, proche de la zone Natura 2000, va engendrer des destructions de berges portant atteinte à l’habitat et aux couloirs d’espèces piscicoles et d’oiseaux migrateurs. Par ailleurs, ce projet est très proche du projet gigantesque Green Dock. Une fois de plus, nous assistons à un saucissonnage de projets sans obtenir une seule étude permettant une vision complète, y compris les conditions de sa réindustrialisation, d’un secteur stratégiquepour le devenir de l’Ile-de-France déjà particulièrement pollué et soumis à des sources de nuisances importantes pour la santé et l’environnement.

L’épandage des résidus est réservé pour les terres agricoles en Normandie. Or, l’Ile-de-France est riche de terres agricoles à proximité telles celles des Terres de Gonesse. Leur transport se ferait en partie par péniches sans que cela soit certain. Une étude plus précise doit être réalisée pour démontrer, dans laperspective de développer des circuits courts pour une alimentation saine de la Région Ile-de-France, que ces résidus ne peuvent être utilisés pour des terres agricoles plus proches.

Par ailleurs, l’Autorité Environnementale recommande d’approfondir l’évaluation des incidences et de prévoir des mesures d’évitement, de réduction voire de compensation. L’établissement d’une cartographie des aires de captages des eaux potables, des pollutions des eaux par les fertilisants sur les nappes et bassins versants d’épandage du digestat est indispensable pour maitriser l’ensemble des risques sanitaires. Des analyses de contaminants éventuels (PFAS, médicaments) auront besoin d’être réalisées pour éviter des contaminations des sols. Cela participera à éviter la création de nouveaux systèmes coûteux tels que l’osmose inverse basse pression prévue par Véolia et le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France.

Le seul coût de construction de ce projet est estimé aujourd’hui à 52M€, sans aucun chiffre sur le fonctionnement global y compris les adaptations attendues des centres de tris existants destinés à recevoir au préalable les collectes.

Le coût de ce type de traitement annoncé comme plus adapté serait de 180 € la tonne au lieu de 124 € actuellement. Quel en serait l’impact financier sur la redevance des ordures ménagères ?

Ce choix fait par le SYCTOM est une fuite en avant pour satisfaire les appétits privés des lobbys. Rien dans tout cela n’est une démonstration d’un choix de transition réellement écologique et d’une proposition « d’économie sociale et solidaire », même si le traitement des déchets de quelque nature qu’ils soient et la possibilité de ne plus les incinérer au profit de bio carburant est à poser.

Pour toutes ces raisons, nous ne sommes pas favorables à cette implantation. Nous invitons les populations concernées à peser pour un moratoire et une véritable concertation citoyenne afin d’exiger d’autres choix environnementaux pour notre quotidien et la planète.

Pantin le 10 juillet 2024

Web TV du MNLE Edition du 27 juin 2024

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Au sommaire de cette Web TV :

  • Présentation de la revue Naturellement 147
  • Enjeux des élections européennes et législatives
  • 29e université d’été du MNLE

Non au projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne

Samedi 15 juin 2024 le Comité MNLE 93 – Nord-Est Parisien et plusieurs associations de défense de l’environnement étaient présents au rassemblement de plus de 300 personnes pour dénoncer le projet d’extension du forage pétrolier, dont la concession a été accordée à la société Bridge Énergies (arrêté préfectoral n° 2024/01/DCSE/), sur la commune de Nonville en Seine-et-Marne, et les risques de catastrophe écologique que ces travaux entraîneraient.

Depuis 2017 l’association locale « Environnement Bocage Gâtinais » s’est mobilisée contre la demande d’extension de la concession de Nonville et à trois reprises la lutte a été victorieuse. « À chaque fois, les enquêtes publiques ont eu lieu en plein été et il a fallu se mobiliser à travers des pétitions. En 2020, on a eu une belle mobilisation et comme l’État n’a alors pas donné suite, on se pensait à l’abri ».

Les arguments de l’association sont toujours les mêmes : « L’eau est notre bien le plus précieux. Il y a des risques d’accidents d’hydrocarbures, c’est déjà arrivé par le passé. Les Nonvillois vont encore subir les nuisances, avec encore plus de camions sur les routes allant jusqu’au Havre ».  Il est à noter que ce territoire abrite plusieurs sites naturels protégés, dont une zone Natura 2000, et une nappe phréatique très vulnérable à la pollution couvrant les besoins de 180 000 Franciliens.

Après plusieurs demandes d’extension repoussées, l’entreprise a fini par obtenir gain de cause : le 27 décembre 2023 la préfecture de Seine-et-Marne a donné son accord pour les deux nouveaux puits alors que le maire de Fontainebleau, devenu depuis ministre délégué à la santé, estimait en octobre 2020 que l’extension de ce site pétrolier constituait une menace pour la qualité des eaux dans la région.

Pourtant, les communes limitrophes unanimes ont rejeté ce projet lors de l’enquête publique de 2023, et toutes les observations faites par les citoyens à cette occasion sont allées dans le même sens. Tous expriment des inquiétudes quant à la diminution de la qualité de vie et les conséquences sanitaires catastrophiques que subiraient les habitants de ce magnifique territoire. Les mairies concernées soulèvent également d’importants problèmes de voirie dus aux passages des camions qui entraîneraient une aggravation de risques d’accident. Dans une communication du 7 mai 2024 la communauté de communes Moret Seine et Loing dénonce les passages de camions, la dégradation de l’environnement, les nombreuses nuisances écologiques et le risque de contamination de la nappe phréatique.

Près de 81 000 citoyens ont signé une pétition contre l’extension de cette concession et ses nouveaux forages. La Mission Régionale de l’Autorité Environnementale d’Île-de-France relève de son côté des risques susceptibles de dégradation de la qualité de l’eau dans la traversée des aquifères. Outre les risques sanitaires déjà évoqués ce projet est en contradiction flagrante avec les objectifs du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) en matière de réchauffement climatique.

L’activité minière – comme l’extraction du cuivre ou du lithium – et son développement en France et dans le monde ne sont admissibles que si les matières extraites sont au service de la transition énergétique. Toute nouvelle extraction de pétrole et de gaz est à proscrire.

De nombreuses figures politiques se sont pourtant élevées contre le projet. C’est le cas de la sénatrice communiste de Seine-et-Marne, Marianne Margaté, qui s’est rendue sur place pour rencontrer le Maire de Nonville, Jean-Claude Belliot, et les membres de l’association Environnement Bocage Gâtinais. Elle a interrogé le gouvernement en séance de l’Assemblée Nationale sur les graves risques sanitaires que représente l’autorisation de ces forages, soulignant : « il est inadmissible que la Seine-et-Marne subisse une fois de plus les conséquences de décisions irresponsables pour notre environnement, alors que nous accueillons déjà 80% des déchets inertes d’Ile de France ». 

L’entreprise publique Eau de Paris, en charge de la production, du transport et de la distribution de l’eau dans la capitale, a quant à elle entrepris des procédures judiciaires à l’encontre de ce projet. Pour Dan Lert, son Président, c’est une décision ahurissante : « On parle d’une source qui produit 25 millions de litres d’eau potable par jour. Une pollution aux hydrocarbures entraînerait des conséquences catastrophiques. Pourquoi prendre de tels risques sur l’eau, pour une production de pétrole dérisoire ? ».

Ce projet inacceptable doit être abandonné. Dans le cas contraire les manifestations reprendront à la rentrée de septembre et le combat se jouera aussi sur le terrain judiciaire. Le recours lancé par Eau de Paris contre la décision préfectorale devrait être jugé dans les prochains mois.  L’affaire est donc à suivre !!

Pantin, le 22 juin 2024

Déclaration du MNLE Réseau Humanité et Nature Appel du 18 juin 2024

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Déclaration du MNLE Réseau Humanité&Nature

Appel du 18 juin 2024 pour les élections législatives

Utiliser au premier tour le bulletin de vote des candidats

du Nouveau Front Populaire

Le 13 juin 2024, au regard de la situation qu’a créée le Président de la République le 9 juin en provoquant la dissolution de l’Assemblée nationale, nous avons réagi en affirmant que nous ne pouvions pas rester indifférents en tant qu’acteurs associatifs impliqués dans la défense de l’environnement, porteurs d’alternatives pour un autre développement économique et social.

Le MNLE (Mouvement national de lutte pour l’environnement) a combattu de nombreux projets initiés par Emmanuel Macron et sa majorité et régulièrement dénoncé l’hypocrisie des bonimenteurs politiques du RN et de l’extrême droite sur les questions agricoles, de démocratie, sur les politiques de transports et environnementales…

Les acteurs associatifs, syndicalistes, citoyens prennent en compte la création d’un Nouveau Front Populaire, porteur d’un contrat de législature qui pourrait permettre une alternative en rassemblant une majorité de députés face à l’extrême droite. C’est pour nous un encouragement à poursuivre les combats pour une transformation écologique indispensable afin de préserver le climat et la planète. Nous vous invitons à voter pour des candidats qui l’incarnent. Ainsi nous appelons, avec les exigences nécessaires, à voter le 30 juin 2024 pour les candidats présentés par le Nouveau Front Populaire.

Le MNLE Réseau Humanité&Nature vous appelle à

battre dans les urnes l’extrême droite, les tenants du libéralisme économique et les climatosceptiques.

Dans chaque circonscription nous pouvons mettre en échec les manœuvres d’Emmanuel Macron et celles de l’extrême droite.

La lutte contre le réchauffement climatique se mène aussi dans les urnes !

Pour le MNLE,

Les membres du bureau national : Christian Pellicani, président (13), Christian Chasseau, secrétaire national (92), Rémi Quinton, secrétaire national adjoint (06), Danièle Maillard, trésorière (76), Chantal Courty Chasseau (92), Jean Marie Baty, président du MNLE 93, Jean Paul Martel, président du MNLE Pays de Loire, Annelise Canonici, présidente du MNLE Paca, Lucien Frau, président du MNLE 13, Jean Claude Boual (75), Marie Françoise Meslé (44)