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Aire des Vents – Communiqué de presse suite aux décisions de la CAA de Paris

Après l’annonce des décisions de la Cour Administrative d’Appel  de Paris le 8 juillet 2021 !

Contrairement au choix fait le 7 avril 2021, suspendant les travaux sur l’Aire des Vents, la CAA de Paris du 8 juillet 2021 vient de suivre l’avis de son rapporteur public et rejette nos deux requêtes en cours.

La volonté de destruction de 10 hectares du parc Georges Valbon pour une opération de promotion spéculative et immobilière est confirmée. Début juillet le MNLE a adressé une lettre ouverte aux conseiller.e.s départementaux de Seine-Saint-Denis, nouvellement élu.e.s.

Le cluster des médias n’était pas demandé par le CIO. Il pouvait être construit en provisoire. C’est le conseil départemental et le maire de Dugny qui ont pris la décision de la construction de 1300 logements et d’accroitre de 40% la population de Dugny. La décision de cession de ce bien public, espace vert commun, a été prise sur la base d’une évaluation réalisée par un organisme incompétent et à un prix très inférieur à celui du marché. Ce constat est public.

Malgré les moyens mis en œuvre par le ministère de l’Ecologie et la SOLIDEO, ils n’ont pas réussi à priver les requérants et leurs associations de leur « intérêt à agir » pour la défense d’espèces protégées. La « raison impérative d’intérêt public majeur évoquée » par la loi olympique reste très contestable. Ce projet arbitraire et autoritaire va laisser le triste héritage de la suppression d’un corridor écologique indispensable pour la faune du parc Georges Valbon et amputer la trame verte et bleue de l’Ile-de-France.

Après la Conférence Citoyenne sur le Climat vidée de son contenu par le gouvernement notamment avec la loi « climat résilience », les conclusions de la CAA de Paris du 8 avril démontrent que notre pays n’est pas sur la bonne trajectoire climatique comme vient de le souligner le Conseil d’Etat. Les mots et le greenwashing ne suffisent plus, il faut des actes. C’est le contraire qui est affirmé dans la décision d’aujourd’hui.

Ensemble, citoyens, associations, collectifs et élus, construisons les rassemblements qui permettront des avancées démocratiques et citoyennes ainsi que des réponses environnementales et sociales prenant en compte les besoins des populations de Seine-Saint-Denis. Notre force est dans notre nombre et notre engagement individuel et collectif.

Pantin le 8 juillet 2021

Parc Georges Valbon – Aire des Vents Lettre ouverte aux élus du Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis

Télécharger la lettre

Extrait:
« La CAA de Paris rendra ses conclusions le 8 juillet prochain. Quoi qu’il arrive, nous continuerons à mobiliser contre ce projet destructeur ainsi que sur de nombreux autres projets dans le département. Aujourd’hui, il faut augmenter les espaces de nature dans nos villes pour l’humain et le vivant, c’est une question de santé publique.
Il est temps de repenser la ville en sortant de cette artificialisation frénétique contraire aux exigences climatiques. Le département a longtemps été un modèle de bonne gestion de son foncier par l’aménagement de grands espaces verts essentiels au bien-être de ses habitant.e.s et respectueux de l’histoire de leur territoire.
Aujourd’hui, le nouveau Conseil départemental est installé, vous devez votre élection à une minorité d’inscrits (entre 13 et 23% au second tour), moins d’un votant sur 4.
Une majorité boudent les urnes, marque son manque de confiance envers ses représentants, la légitimité des élus est mise à mal. L’abstention devient un acte politique.
Les années de déceptions, de désillusions, de décisions prisent en cabinet et les difficultés vécues conduisent à la situation dans laquelle est englué le système représentatif.
Il est encore possible d’inverser cette situation dangereuse en contribuant à faire la démonstration que la politique est bien l’affaire de toutes et de tous. Nous proposons de dépasser la toute légale démocratie représentative pour inventer une autre logique de gestion qui intervertit les rôles entre décideurs « les gens » et metteurs en œuvre « les élus ».
Il s’agit de donner systématiquement les moyens d’une intervention continue, éclairée et d’un suivi effectif de l’action des élus chaque jour de leur mandat. Il s’agit surtout de permettre l’expression des besoins, de faire de la démocratie continue sous deux conditions :
  1. Accepter d’être contesté, mis en cause et partager les actes de gestion.
  2. Mettre à disposition tous les outils de la démocratie continue et les moyens du contrôle.
Aujourd’hui, nous vous appelons à la raison environnementale et sociale.
Nous vous demandons de fixer enfin, avec le plus grand nombre d’habitant.e.s, les limites à cette urbanisation croissante et désordonnée qui se sert, entre autres, d’une prétendue légitimité populaire d’évènements sportifs pour transformer brutalement et à marche forcée notre département et notre région. Urbanisation répondant aux décisions du Grand Paris,  excluant les habitant.e.s les plus défavorisé.e.s.
Tout peut encore être modifié, vous en avez la possibilité, directement ou indirectement. En ce qui nous concerne, nous sommes déterminés, par toutes les formes d’actions, à faire en sorte qu’aucune urbanisation n’ait lieu sur l’Aire des Vents, partie intégrante du Parc Georges-Valbon. Elle doit être améliorée et restituée aux habitant.e.s. Tout comme doivent être préservés les jardins ouvriers d’Aubervilliers, la santé des enfants du groupe scolaire Pleyel Anatole France à Saint Denis, la Corniche des Forts à Romainville, la cité Pierre Sémard au Blanc-Mesnil, en reconvertissant les espaces ouverts (délaissés routiers, ferroviaires, friches) au profit d’espaces publics végétalisés et/ou nourriciers. » ….

Nouveau communiqué du MNLE Réseau Homme et Nature sur les Zones à Faible Emission

ZONES A FAIBLE EMISSION (ZFE)

COMMUNIQUE DU MNLE

En mars dernier, nous vous avions informés par communiqué de l’existence du décret mettant en œuvre les Zones à Faible Emission Mobilité, ainsi que notre façon très négative de penser à ce sujet.

Après LYON en 2020, c’est depuis le 1er juin dernier que ce décret est entré en application à PARIS et dans les Communes situées à l’intérieur du tracé de l’autoroute A 86. De fait, de l’ordre de 150 000 véhicules y sont interdits de circulation dès cette année. Le calendrier prévoit la poursuite de la mise en œuvre de cette mesure : en 2022 interdiction aux crit’air 3 et en 2024 interdiction aux crit’air 2 (sortie totale du diésel), pour aboutir en 2030 à ne tolérer que les véhicules déclarés propres.

PAS DE REELLE CONCERTATION

Tous les franciliens sont concernés, après les lyonnais, et avant les marseillais et toutes les grandes agglomérations. Si une consultation a été organisée par la métropole du Grand PARIS, elle n’a pas eu une large diffusion, et les autorités n’ont pas tenu compte du résultat, puisque cette enquête a recueilli plus d’avis négatifs que positifs.

LE MNLE A PARTICIPE, évoquant les limites d’efficacité de l’opération, et surtout son inéquité.

En effet, cette mesure, aux effets modestes sur la qualité de l’air (d’autant qu’une certaine tolérance semble admise pour certains types de poids lourds….) va mettre en difficulté plusieurs dizaines de milliers de familles, et ne règlera en rien la question des besoins de déplacements, aggravée par la spéculation immobilière. Nous pourrons toujours nous plaindre de plus d’encombrements, de stress…. Les masses d’air étant ce qu’elles sont, la pollution ne s’arrêtera pas à l’A 86 ou toute limite administrative…. Et les concentrations de pollution auxquelles les banlieusards resteront exposés « bénéficieront » tout de même aux parisiens. On peut imaginer que les véhicules bannis des villes centres n’iront pas tous à la casse loin s’en faut : on les retrouvera en grande banlieue, ou dans des pays du tiers monde. La pollution aura été déplacée, mais pas réduite, d’autant que la construction des véhicules dits propres se fait avec des « terres rares », dans des conditions environnementales et sociales déplorables.

Les seules solutions pour améliorer la qualité de vie des habitants sont :

  • une maîtrise citoyenne de l’aménagement du territoire, permettant un meilleur équilibre de l’habitat, des activités, des services publics…. sur tout le sol de notre pays, et surtout pas les concentrer dans des métropoles devenus invivables
  • un réel développement des transports publics et en accès libre et gratuit, ainsi que des infrastructures multimodales pour le ferroutage, complété par un vrai réseau de circulations douces et fluviales.
  • la relocalisation effective des productions agricoles et de biens d’équipement ou de consommation au plus près des lieux d’utilisation

PARIS, JUIN 2021

Jeudi 20 mai 2021 journée mondiale de l’Abeille

Une célébration bien méritée pour l’abeille ambassadrice de la pollinisation.

C’est la quatrième journée mondiale de l’abeille.

C’est l’occasion pour le MNLE de rappeler son attachement à cet insecte essentiel à la vie. Il permet en grande partie de polliniser toutes les cultures vivrières.

Son action bénéfique est pourtant menacée par l’Homme avec l’utilisation de pesticides qui tuent des centaines de ruches chaque année. Ce samedi 15 mai 2021 la journée mondiale contre Monsanto Bayer était là pour indiquer qu’il faut prendre un autre chemin que celui de l’agrochimie. Il faut transformer l’agriculture pour un respect de la biodiversité.

Cette journée peut-être l’occasion d’en parler autour de soi.

Notre journal «Naturellement» dans son dernier numéro N°136 a consacré plusieurs pages pour décrire les projets d’installation d’espaces pédagogiques. Ces espaces seront dédiés à montrer les abeilles dans des ruches afin de faire prendre conscience aux touts petits, aux adolescents et aux familles de l’importance de les protéger.

Pour vous en convaincre lisez un communiqué d’un collectif d’associations d’apiculteurs:

https://www.unaf-apiculture.info/IMG/pdf/tribune_le_monde.pdf

Ci-dessous les liens avec les sites de l’ONU, La FAO et de l’Unesco

https://www.un.org/fr/observances/bee-day

http://www.fao.org/world-bee-day/fr/

https://fr.unesco.org/news/journee-mondiale-abeilles-20-mai-2020

Justice pour toutes les victimes de l’agent orange : Le combat continue

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Nous vous avions informés d’un procès intenté par Madame TRAN TO NGA, ancienne journaliste et militante franco-vietnamienne, contre dix-neuf firmes chimiques ayant produit ou commercialisé l’Agent Orange qui devait se dérouler le 25 janvier dernier.
En rappel des faits, voici un article rédigé par Christian CHASSEAU, secrétaire national du MNLE Réseau Homme&Nature, sachant que le verdict a été rendu le 10 mai en défaveur de la plaignante.

UN PROCES HISTORIQUE CONTRE MONSANTO ET 7 AUTRES FABRIQUANTS DE L’AGENT ORANGE

Par Christian CHASSEAU (Secrétaire National du MNLE)*

Après de nombreuses années d’instruction, le procès mené par Madame TRAN TO NGA contre les firmes américaines ayant produit « l’agent orange » déversé par l’armée américaine sur le VIETNAM, a donné lieu, enfin, à un audience à EVRY le 25 janvier dernier.
Parmi les firmes appelées dans la cause, MONSANTO et DOW CHEMICAL.

PETIT RAPPEL HISTORIQUE

En 1946 s’est tenue la conférence de FONTAINEBLEAU, à la suite de l’appel d’HO CHI MIN auprès de nombreuses personnalités françaises, et qui avait pour but de trouver une entente évitant la guerre au VIETNAM. Malheureusement, elle n’aboutit pas. « La guerre d’Indochine » a donc éclaté, les vietnamiens souhaitant retrouver leur indépendance en mettant fin à l’occupation coloniale française, déjà affaiblie par les tentatives japonaises de prendre à leur tour le contrôle du pays. Elle s’est achevée par les accords de Genève en juillet 1954, qui ont cependant divisé le pays en deux, de part et d’autre du 17e parallèle, la France espérant conserver le contrôle sur le sud, alors que le nord devenait la République Démocratique du VIETNAM. Une promesse de référendum sur la réunification avait cependant été faite, mais jamais tenue.
De fait, les autorités du sud sont « soutenues » par les américains, la France s’effaçant de cette région du monde. Alors que les forces populaires du VIETNAM (les militants du sud aidés par les militants du nord) agissent pour la réunification et l’instauration du régime socialiste du nord, les autorités du sud font de plus en plus appel à l’aide militaire américaine pour maintenir leur pouvoir. Les techniques de guérilla des vietnamiens s’avérant particulièrement efficaces, les Etats-Unis décident une intensification des moyens militaires, une escalade sans fin, incluant la guerre chimique (gaz napalm, défoliants) à haute dose. A l’époque, les armes biologiques et chimiques n’étaient pas encore interdites par l’ONU (elles le seront respectivement en 1972 et 1993). Et lorsque le Président KENNEDY a envisagé cette utilisation, estimant que l’inventivité américaine pourrait les aider à sortir du bourbier dans lequel ils s’étaient mis, les services de l’armée américaine ont réalisé des appels d’offres où se sont précipités les différents fabricants de produits chimiques. Et ceux mis en œuvre ont été conditionnés de telle sorte que leurs effets ont été aggravés (surchauffe). Précisons que déjà, à l’époque, les firmes fabriquant ces produits en connaissaient la dangerosité pour les humains, en plus de leurs effets sur la nature.

UNE GUERRE CHIMIQUE AUX CONSEQUENCES GRAVISSIMES

Entre 1964 et 1974, les Etats-Unis ont ainsi déversé près de 80 millions de litres de défoliants, sur les forêts et les cultures. Double but : détruire les forêts devait permettre aux militaires de mieux voir les combattants qui s’y réfugiaient, et affamer la population en détruisant les récoltes. De fait, 10 % de la surface du sud VIETNAM ont été ainsi « arrosés », plusieurs fois. 400 000 hectares de terres agricoles ont été contaminés, ainsi qu’une grande partie des forêts. Les conséquences sont terribles, pour l’environnement bien sûr : les sols ont été imprégnés pour des décennies, et le resteront des décennies encore, altérant la production agricole et forestière, ainsi que la biodiversité. Mais ce fut terrible surtout pour les êtres humains, car les habitants sur lesquels sont tombés ces défoliants ont été intoxiqués par la dioxine qu’ils contenaient (près de 5 millions d’habitants directement touchés). Et ce produit chimique, classé comme perturbateur endocrinien, agit sur les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l’organisme. Clairement, il y a beaucoup plus de fausses couches, de prématurés, et aussi de malformations diverses des bébés, dans les régions touchées par ces épandages. Les descendants des personnes directement touchées se retrouvent à leur tour victimes sur plusieurs générations. Madame TRAN TO NGA a reçu de cet « agent orange » lorsqu’elle était en mission de journalisme sur la « piste HO CHI MIN ». Elle en garde personnellement des séquelles sur sa santé (diverses pathologies dont des cancers), mais surtout, elle a perdu sa première fille à l’âge de 17 mois après de grandes souffrances, et ses deux autres filles et ses petits-enfants, s’ils sont vivants, ont développé des pathologies liées à cette toxine.
Sans compter que cette guerre chimique s’ajoute au largage de bombes en quantité impressionnante. Il se dit que les Etats-Unis ont déversé au VIETNAM plus de bombes que l’Europe n’en a reçues durant la deuxième guerre mondiale ! Nous sommes en droit de nous interroger : pourquoi des humains en viennent à agir de la sorte contre d’autres humains, avec un tel acharnement ?

QUELLES REPARATIONS ?

Après les accords de PARIS, en janvier 1973 la question des réparations a été posée, mais n’a jamais abouti. Rappelons que ce traité de paix mit fin progressivement à la présence physique de l’armée américaine sur la terre du VIETNAM, mais pas encore à la guerre entre Nord et Sud en elle-même, qui se poursuivit encore plus de deux années durant, la réunification réelle n’ayant lieu qu’en 1976.

Très tôt (l’idée nait dès 1966), un tribunal privé étudie cet écocide (le terme est créé à ce moment). Il est connu sous le nom de « tribunal RUSSELL », du nom d’un de ses créateurs, ou de STOCKHOLM (il était présidé par Jean-Paul SARTRE, et devait se dérouler à PARIS, mais le Général DE GAULLE l’ayant refusé, il a dû se tenir en SUEDE). Mais s’il permet d’enquêter et d’alerter l’opinion publique, il n’a pas de légitimité officielle pour être opposable aux Etats, qui se réfugient derrière le fait qu’ils étaient en guerre, comme si en guerre tout était permis. En 2005, un colloque international sur l’impact de l’agent orange au VIETNAM, initié par l’AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne) a été reçu au SENAT par Christian PONCELET, son Président, en personne. Plus tard, en 2009 à PARIS, un autre « tribunal d’opinion » dans lequel Madame TRAN TO NGA a témoigné, a entrepris la même démarche, concluant à la responsabilité conjointe du gouvernement des Etats-Unis et des firmes ayant fabriqué le produit, car elles en connaissaient les dangers. Ces tentatives montrent en tout cas que la solidarité internationale grandissait, la France n’étant pas en reste. L’exemple du « village de l’amitié », création internationale à VAN CANH, et la maison d’accueil de THAI BINH qui accueillent des victimes de l’agent orange en sont des preuves, comme l’aide financière apportée à des hôpitaux vietnamiens, ou le déplacement de chirurgiens français au VIETNAM pour y apporter leur concours. La guerre ayant fait de nombreux orphelins, de nombreux couples français adoptent des petits vietnamiens.
Mais quant à l’action des victimes, seuls les vétérans de l’armée américaine ont obtenu des indemnités (180 millions de dollars), mais par arrangements directs avec les firmes, qui n’ont donc eu aucune condamnation. Et, la législation américaine et internationale étant ce qu’elles sont, il n’était guère possible que des individus s’attaquent aux Etats-Unis.

L’association des victimes de l’agent orange (VAVA) a déjà déposé plainte contre les entreprises aux Etats-Unis, sans succès, ayant été déboutée en première instance puis en appel, la Cour Suprême refusant d’examiner l’ultime recours.

Sur le terrain, les Etats-Unis n’ont apporté qu’une aide symbolique à la réhabilitation des sols : ils ont traité l’aérodrome de DA NANG et ses abords immédiats, permettant à leurs jeunes recrues et leurs futurs démarcheurs commerciaux de venir visiter sans risques !

C’est là que l’action de Madame TRAN TO NGA apparaît comme historique : étant de double nationalité, sa qualité de française lui permet d’ester en justice en France, et c’est contre les firmes ayant produit l’agent orange que son action est tournée.

LE PROCES DE MADAME TRAN TO NGA

Lors du procès d’opinion évoqué plus haut, Madame TRAN TO NGA a été entourée de conseils qui l’ont amenée à entamer cette procédure, en particulier Maître William BOURDON. On imagine aisément son hésitation : pour une personne, s’attaquer à de si puissantes entreprises, entretenant du lobbying forcené, pouvant s’offrir des kyrielles d’avocats…. cela relève du combat de David contre Goliath ! Il faut dire qu’elle-même a mis bien du temps à comprendre que c’étaient les épandages américains qui étaient à l’origine de ses pathologies et de celles de ses enfants et petits-enfants, comme des millions de vietnamiennes et vietnamiens. Alors, si ce procès devait servir d’exemple, il ne fallait pas hésiter. Une solidarité de juristes mais aussi de scientifiques permet, analyses de sang à l’appui, d’obtenir les éléments de preuve nécessaires de l’empoisonnement de Madame TRAN TO NGA – comme de toutes les victimes. Et, le 14 mai 2014, la plainte est effectivement déposée devant le tribunal de grande instance d’EVRY. Mais l’instruction sera longue, ponctuée de diverses audiences, celle des plaidoiries aura été reportée à 6 reprises ! Elle a eu finalement lieu le 25 janvier dernier. Et, comme nous pouvions nous y attendre, les 15 avocats des sociétés en cause ont monopolisé l’audience, développant leurs points de vue durant 4 heures. La partie civile (3 avocats) a pu exposer les faits seulement durant 90 minutes. L’argument essentiel de la défense consiste à considérer le tribunal d’EVRY comme incompétent en la matière, puisque ces sociétés états-uniennes agissaient sur l’ordre d’un Etat, en guerre, et qu’une juridiction française ne pouvait juger ! Les avocats de MONSANTO et consorts ont aussi prétendu que Madame TRAN TO NGA n’avait « pas plus de dioxine dans son sang que les présents dans la salle ». Elle a supporté ces dires, sans pouvoir y répondre, avec beaucoup de dignité. Espérons que les juges d’EVRY, tiendront compte de l’évolution du droit national, européen et international, en faveur d’une responsabilisation accrue des acteurs privés, même dans le cas où ils ont agi « sur ordre ». Espérons aussi que les juges examineront bien le fond, et non d’abord la forme comme on peut le constater trop souvent. Et le fond, c’est bien que les sociétés connaissaient la dangerosité des produits.
Le tribunal rendra son verdict le 10 mai prochain. On peut penser que s’il est favorable à Madame TRAN TO NGA, les sociétés feront appel, prolongeant encore le combat épuisant.

Si un important appel de soutien a recueilli 162 signatures de diverses personnalités de tous bords, et d’association, il est indispensable de continuer à la soutenir, auprès des diverses organisations ce faisant : AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne), AFAPE (Association Française pour l’expertise de l’Agent orange et des Perturbateurs Endocriniens), ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), CAP VIETNAM, CID VIETNAM (Centre d’Information et de Documentation sur le VIETNAM contemporain), Collectif VIETNAM Dioxine, FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine), Le Mouvement de la Paix, Le Village de l’Amitié de VAN CANH, Orange DiHoxyn, UGVF (Union Générale des Vietnamiens de France), Sông Viêt, VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine). Nous comptons sur vous pour les rejoindre.

Je remercie Hélène LUC, sénatrice honoraire du Val de Marne pour l’aide apportée à la rédaction de cet article.
*Mouvement National de Lutte pour l’Environnement – Réseau Homme&Nature

LE COMBAT CONTINUE

Le combat n’est pas terminé ainsi que le dit si bien Madame TRAN TO NGA qui s’est confiée aux journalistes de Télérama:

« Je m’y attendais mais je suis bien décidée à continuer », confie Tran To Nga, d’une voix énergique. La Franco-Vietnamienne vient de recevoir ce lundi 10 mai l’appel de son avocat William Bourdon, qui lui a délivré les conclusions du tribunal de grande instance d’Évry (Essonne). Dans le procès l’opposant aux 14 multinationales de l’industrie agrochimique américaine (dont Dow Chemical et Bayer-Monsanto), accusées de pollution massive à la dioxine, ce dernier a donné raison aux entreprises, en estimant qu’elles étaient « bien fondées à se prévaloir de l’immunité de juridiction ». « On ne peut que s’étonner que le Tribunal reconnaisse que les entreprises concernées auraient agi sous la contrainte du gouvernement américain alors qu’elles ont répondu à un appel d’offre, ce qu’elles étaient libres de faire ou pas», ont réagi les avocats de la plaignante, avant d’ajouter : « Les préconisations posées par l’administration américaine n’imposaient pas de fabriquer un produit comportant un taux de dioxine aussi élevé que celui de l’agent orange. Ceci n’a résulté que d’une initiative souveraine et libre des entreprises concernées. »

L’épilogue de ce procès historique n’est cependant pas pour tout de suite. Ce combat qui dure depuis sept ans, documenté notamment par le film Agent orange, la dernière bataille (diffusé en septembre dernier sur Arte), va se poursuivre. « Je suis déçue mais décidée, j’ai immédiatement demandé à mes avocats d’interjeter appel de la décision rendue », souligne la presque octogénaire. De sa petite voix calme et fluette, elle ajoute, presque gênée : « Vous savez, c’est le combat de toute une vie… »

26e Université d’été du MNLE Réseau Homme&Nature : « Vers un Après humain et durable »

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La 26e Université d’été du MNLE Réseau Homme&Nature se tiendra du samedi 21 août au samedi 28 août 2021. Elle se déroulera à Saint Jean d’Aulps (74430)  au Village de Vacances « L’Isle d’Aulps ». Sur la thématique « Vers un Après humain et durable »

Le programme est accessible ici : affiche UE 2021-

Et le bulletin d’inscription là : Bulletin inscription UE 2021

 

 

Rejoignez les 61 organisations qui appellent à marcher contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie le samedi 15 mai 2021 !

Le samedi 15 mai 2021 dans toute la France

Comme chaque année depuis 2013, des dizaines d’organisations de la société civile, paysannes et citoyen·nes indigné·es par l’agrochimie feront entendre leur voix pour exiger la fin de ce système dont nous sommes tous·tes victimes à différentes échelles. Nous réclamerons un changement radical pour une agriculture respectueuse des sols, des ressources en eau, de la biodiversité, et de notre santé !
Les événements à rejoindre sur Facebook (les autres villes ci-dessous) :
FRANCE : https://www.facebook.com/events/842880852933885/
PARIS : https://www.facebook.com/events/210715560803819/

Cette année, la Marche aura une importance toute particulière avec une actualité rythmée par les recours en justice. Il s’agira de réclamer justice et réparations pour les nombreuses victimes des multinationales agrochimiques :

  • En 2020, Dewayne Johnson (États-Unis), et Paul François (France), intoxiqués par des produits de Monsanto, ont définitivement fait condamner la firme après des années de bataille judiciaire. Aux États-Unis, plus de 130 000 victimes des pesticides de Monsanto ont porté plainte contre la multinationale de l’agrochimie. Cette dernière a réussi à négocier un accord global d’indemnisation à hauteur de 10 milliards de dollars avec 100 000 de ces victimes, échappant ainsi à de multiples condamnations en justice qui lui auraient coûté des dizaines de milliards de dollars. Pourtant, Monsanto-Bayer ne reste pas moins responsable de la   toxicité extrême de ses produits.
  • Cette année, des procès historiques incarnent ce combat contre les multinationales agrochimiques et leurs poisons – qu’ils aient été utilisés comme armes chimiques ou comme pesticides.
    • Tran to Nga, une victime franco-vietnamienne des épandages d’agent orange pendant la guerre du Vietnam, mène une lutte juridique contre 14 firmes ayant produit l’herbicide. Pour elle mais aussi pour les 3 millions de Vietnamien·nes encore victimes aujourd’hui. Le jugement sera rendu ce 10 mai.
    • Le scandale du chlordécone sera également central puisqu’une plainte a été déposée contre 5 anciens ministres français en raison de leur inaction et du renouvellement des autorisations de ce pesticide organochloré en Martinique et en Guadeloupe, alors qu’il avait déjà été interdit en métropole.
    • Plus généralement, nous nous mobiliserons pour une justice environnementale associée à la dénonciation des injustices et inégalités sociales, raciales, (néo)coloniales, et de genre, face aux géants de l’agro-industrie et aux politiques qui permettent leur essor.

  • Face à l’utilisation toujours plus massive de produits nocifs pour les écosystèmes et la santé humaine, il n’est pas étonnant que des produits toxiques – arsenic, métaux lourds, etc. – ont récemment été retrouvés dans de nombreuses formulations de pesticides pourtant autorisés à la vente. Cela éclaire par ailleurs les défaillances du contrôle des agences sanitaires et l’échec de la gestion des contaminants par l’évaluation des risques.

Rappelons que ce sont aussi l’État et les pouvoirs publics français qui permettent la poursuite de ce système agrochimique mortifère en n’interdisant pas le glyphosate ou en ré-autorisant les néonicotinoïdes par exemple. Les politiques mises en œuvre participent à la perpétuation de ce monde toxique que nous dénonçons. La mobilisation de tou·tes est donc d’ores et déjà décisive pour, entre autres, obtenir un changement profond de la Politique Agricole Commune et de sa déclinaison nationale, et pour contraindre le Gouvernement à réglementer les nouveaux OGM – comme l’a déjà exigé la Cour de justice de l’Union européenne en 2018.

Mais la mobilisation citoyenne est aussi nécessaire pour lutter contre les inégalités Nord/Sud qui fondent ce système agroalimentaire et pour notre souveraineté alimentaire partout dans le monde. En Inde par exemple, nous assistons depuis plusieurs mois à une véritable révolte menée par des paysan·nes et agriculteur·trices contre la poursuite des politiques de libéralisation de l’agriculture qui fragilisent l’agriculture vivrière, incitent la redirection de la production vers l’exportation et ainsi entraînent la nécessité d’une industrialisation massive du système agricole (monocultures, grandes exploitations plutôt que des exploitations familiales, usage des engrais et pesticides de synthèse, etc.) – déjà amorcée depuis la “révolution verte” au bilan plus que mitigé.

Ainsi, les pratiques et poisons des firmes agro-industrielles, et les politiques actuelles qui les rendent possibles, nous condamnent collectivement : notre santé est menacée notamment par une alimentation contaminée par des résidus dangereux , la sécurité alimentaire de nombreux pays est bafouée, les populations sont exposées à des produits nocifs, et nos terres polluées pour des générations.

Citoyen·nes et organisations, plus que jamais déterminé·es à promouvoir un autre modèle agricole et alimentaire, plus écologique et respectueux du vivant et plus juste socialement pour les paysan·nes et le reste de la population : soyons nombreux·ses  dans la rue ce samedi 15 mai 2021 ! Maintenons la pression sur les acteurs qui empoisonnent notre futur ! Appelons à la Marche contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie !
Signez l’appel maintenant !

Liste des mobilisations en France (mise à jour régulière) :
CARCASSONNE (portail des Jacobins à 14h) : https://www.facebook.com/events/267644321721117/
CHALON-SUR-SAÔNE (place Saint-Vincent à l’Espace des Arts à 14h) : https://www.facebook.com/events/931799794244334/
LE MANS (place Quinconces des Jacobins à 14h) : https://www.facebook.com/events/2831460430502615/
LILLE (place de la République à 14h) : https://www.facebook.com/events/292619389025831/ et https://www.facebook.com/events/485492859556619/
LORIENT (mairie à 14h30) : https://www.facebook.com/events/896188407897924/
METZ (hôtel de ville à 14h30) : https://www.facebook.com/events/3073685789530912/
NANTES (place Graslin à 11h) : https://www.facebook.com/events/978016479711608/
PARIS (place Stalingrad à 13h) : https://www.facebook.com/events/210715560803819
PEYREHORADE (usine Monsanto à 11h) : https://www.facebook.com/events/1910096375832087/
REIMS (sous-préfecture à 14h30) : https://www.facebook.com/events/159217322791413/
SAINT-QUENTIN (palais des sports Pierre Ratte à 11h) : https://www.facebook.com/events/457913218601934/
TROYES (place Jean Jaurès à 15h30) : https://www.facebook.com/events/174081624590616/
VALENCIENNE (place d’Armes à 10h) : https://www.facebook.com/events/1995089380641954/

D’autres villes ont également prévu de se mobiliser et seront ajoutées prochainement : Bordeaux, Dijon, Lannion, Marseille, Menotey, Mouans-Sartoux, Valenciennes, Villemagne.
Les villes suivantes ont prévu un cortège et une déclaration de soutien le 9 mai : Avignon, Bensançon et Nice.

La liste actuelle des 61 organisations soutiens de la Marche contre Monsanto-Bayer 2021 :
AAFV, Acides, Ad@ly, Alerte des médecins sur les pesticides, Alternatiba, Altertour, Amap IdF, ANV-COP21, ARAC, Association française pour l’expertise de l’agent orange et des perturbateurs endocriniens (Afape), Association VIVRE, ATTAC, Bio Consom’Acteurs, C.A.A.N Coordination Action Autonome Noire, Campagne glyphosate, CCFD-Terre solidaire, CliMates, COAADEP, Collectif Asiatique Antiraciste, Collectif Nta rajel ?, Collectif Vietnam-Dioxine, Combat Monsanto, Comité de soutien à Tran To Nga, Comité français de soutien au Village d’amitié de Van Canh, Coordination eau Île-de-France, Coordination gegen BAYER-Gefahren, Éducation éthique animale, Extinction Rebellion France, Extinction Rebellion Paris, FAIR[e] un monde équitable, FAOOD, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), Générations Futures, Greenpeace France, Il est encore temps, Le Mouvement de la Paix, Les Ami·e·s de la Confédération Paysanne, Les Amis de la Terre France, Ligue des droits de l’homme (LDH), Lyannaj Pou Dépolyé Matinik, MIRAMAP, Mouvement de la paix, Mouvement National de Lutte pour l’environnement, Nature Rights, Notre Affaire à Tous, Or de question, OXFAM France, PAAF, Pollinis, Ragster, Sauvons les jardins d’Aubervilliers, Secrets Toxiques, SNCS-FSU, SOL Alternatives agroécologiques et solidaires, SOS Racisme, UNEF, Voix Déterres, Wild legal, Youth For Climate Paris, Zéro Chlordécone Zéro Poison, Zero Waste France.

Soutiens politiques :
Gauche démocratique et sociale, Génération Ecologie, Jeunes écologistes, La France insoumise, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Mouvement des progressistes, Nouvelle Donne.

Aire des Vents : appel au soutien financier

Aidez-nous à assurer les frais de justice. Vous pouvez déposer vos dons  ICI sur Helloasso

Bonjour a tous,

Le lundi 3 mai 2021 la Cour Administrative d’Appel de Paris à prolongé l’arrêt des travaux sur l’aire des vents . Le jugement sur les deux affaires en cours est annoncé, sauf report, pour le 14 mai:-Recours au fond contre le déclassement/scession du terrain de l’Aire des vents et le recours au fond contre l’autorisation environnementale du village des Médias.

Nous ignorons le temps qu’il faudra pour connaitre les jugements, mais nous savons que la SOLIDEO s’est dejà pourvu en cassation devant le conseil d’état. Ils veulent tous nous faire taire.

A ce jour nous avons réglé prêt de 6000 euros, (environ 50% sont des dons) mais il nous restera à régler les frais juridiques des recours en cours. Nous avons besoin d’un maximum d’aide. Dans ce cadre nous avons mettons à disposition une vidéo réalisée le 11 avril pour la faire tourner dans vos réseaux: https://we.tl/t-L6spZxOA 

Merci de nous aider à franchir ces étapes importantes pour notre combat commun. Les dons à « Hello -asso  MNLE-93 » ouvrent droit à une réduction d’impots.

 

Amicalement

Jean Marie BATY

MARCHE MONDIALE contre Monsanto Bayer et l’agrochimie

Le samedi 15 mai 2021 dans toute la France

Le 15 mai 2021 pour la 9ème année consécutive, des dizaines de milliers de personnes se mobiliseront à nouveau pour dénoncer le système agrochimique industriel et ses conséquences désastreuses sur la santé humaine et l’environnement partout dans le monde.
Au Mans le 15 mai prochain à 14h, venez vous rassembler place des Jacobins pour défendre – la biodiversité
– la santé de tou·tes
– les droits des victimes du système agro-industriel (agent orange, chlordécone, glyphosate et autres pesticides)
– l’agroécologie et l’élevage paysan
– l’alimentation saine accessible à tou·tes
– l’agriculture sans pesticides de synthèse, ni OGM
– la redistribution équitable de l’argent de la PAC
– la justice environnementale
– la sortie des traités de libre-échange
– la lutte contre les inégalités
A l’heure où les scandales et les procédures en justice s’accumulent (chlordécone, agent orange, glyphosate, nouveaux OGM…), nous devons nous mobiliser massivement (dans le respect des gestes barrières évidemment) pour dénoncer ce système agro-industriel destructeur et promouvoir les alternatives pour en faire un modèle vertueux pour la santé humaine et la biodiversité.
Si vous souhaitez participer à l’organisation à la marche, voici notre Appel aux bénévoles : lc.cx/benevole_mam
L’événement national qui répertorie toutes les marches en France:
https://www.facebook.com/events/842880852933885/

L’événement sarthois sur facebook: https://www.facebook.com/events/2831460430502615
Plus d’informations à venir…

 

 

FAME 2021 – Les ateliers

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Programmation des prochains ateliers du FAME 2021 Marseille

  • LA DURANCE ET L’ETANG DE BERRE- Atelier animé par Monsieur Jean-Claude Cheinet- le 07/05/21 à 18h30)

40 ans d’action et de lutte pour réhabiliter l’étang de Berre en lien avec la chaîne hydroélectrique de la Durance et les activités industrielles du pourtour de l’étang.

Perspectives nouvelles : quel futur pour ce territoire où l’arrivée massive d’eau douce a été vécue comme une malédiction ?

  • LES GUERRES DE L’EAU AURONT-ELLES LIEU ? – Atelier animé par Monsieur Christian Pellicani – le 25/05/21 à 18h30.

Les guerres de l’eau auront-elles lieu ? Quand il s’agit de l’accès et du partage de l’eau, les journalistes ou les politiques ont tendance à manier l’hyperbole. Cependant, tout conflit géopolitique, entre Etats ou à l’intérieur des Etats, impliquant l’eau, transfrontalière ou pas, n’est pas une « guerre ».

Il peut se résoudre par des négociations, impliquant des rapports de force, comme pour les droits d’eau en relation avec le barrage Renaissance sur le Nil entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte. Ailleurs, comme dans le bassin du Lac Tchad, contrairement à certaines déclarations, ce n’est pas l’accès et l’usage d’une eau, soi-disant plus rare, qui serait à l’origine du terrorisme de Boko Aram. Au moyen Orient, en Palestine, en Turquie, en Syrie ou en Irak, l’usage de l’eau constitue cependant une arme dans les guerres qui ont aussi d’autres causes. La maîtrise en aval de l’eau par la Chine du Yarlung Zangbo (Brahmapoutre en Inde), et son projet d’un énorme barrage sur son cours supérieur, vient alimenter le conflit armé transfrontalier de basse intensité entre ces deux puissances majeures. Aussi, en relation avec le bouleversement climatique, la hausse démographique et le développement des besoins d’énergie, l’accaparement de l’eau des fleuves en aval pourrait devenir la cause principale ou immédiate de guerres transfrontalières, mais aussi de mouvements violents voire armés à l’intérieur des pays.

  • AGRICULTURE ET BESOIN D’EAU- Atelier animé par Monsieur Lucien FRAU- Le 12/05/21 à 16h.

Les pratiques agricoles sont diverses et à chacune d’entre elles correspond des besoins en eau spécifiques.

Que faire pour contrebalancer les effets des périodes de sécheresse et celles de surabondance ?

  • EAU ET INDUSTRIE, ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES DE LA CONSOMMATION D’EAU DANS LES PROCESSUS INDUSTRIELS- Atelier animé par Monsieur Lucien FRAU le 19/05/21 à 16h.

Pour y assister, inscrivez-vous en cliquant sur le lien https://www.mnle.fr/fame-2021/