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Conclusion de la 22ème Université d’été du MNLE

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Installés à TAUSSAT (sur le bord du Bassin d’ARCACHON) nous avions pour objectif de conjuguer enjeux économiques et sociaux avec la  protection des  milieux marins et façades maritimes. Nos travaux ont comporté de nombreux échanges avec des élus, des syndicalistes, des associations et des citoyens engagés dans le domaine du développement durable. Notre Mouvement est ouvert à l’apport de toutes compétences, extérieures ou internes, enrichissant nos propres réflexions, comme celles de nos invités. Tous se sont trouvés satisfaits des travaux, qui associent l’expertise des travailleurs des secteurs économiques concernés (300 000 emplois directs, et un million d’emplois indirects).

L’économie de la Mer est un vaste sujet, mêlant diverses activités humaines (pêche, transports maritimes, tourisme et loisirs, énergie, urbanisme et aménagement du territoire…)  Elle met en évidence de nombreuses questions sur la sauvegarde du patrimoine naturel. La préservation du socio-écosystème suppose la participation de multiples compétences, de manière ouverte, et surtout non exclusive. Notre objectif est d’assurer de manière équitable le bonheur de chaque habitant de la planète tout en la préservant.

L’humanité doit faire face à des défis énormes et les politiques pour y répondre sont dérisoires, voire contre performantes car tournées vers la recherche de profit et de lucre. Un sentiment d’impuissance se développe, non exempt de colère. La précarité et la dévalorisation du travail, les inégalités sociales croissantes augmentent la misère et le mal-être. Rappelons aussi que les inégalités, les injustices, provoquent les guerres. Il n’y a pas de développement durable possible sans PAIX.

Si l’implication de chacun est indispensable, les autorités doivent faire leur part : garantir plus d’équité et développer la recherche publique fondamentale pour affiner et coordonner nos connaissances encore trop parcellaires (en opposition aux recherches privées limitées par l’imposition d’un retour rapide sur investissement). La mer est un des éléments essentiels à l’avenir de l’Humanité. Notre pays (métropole), avec 5 500 km de côtes, dispose – particularité unique en Europe – de trois façades maritimes (la Manche/Mer du Nord, l’Atlantique et la Méditerranée) offrant des capacités de développement remarquables. Encore faut-il le faire dans le respect de notre environnement.

La mondialisation génère des besoins de transports laissant un impact très négatif sur l’environnement : 90 % des échanges commerciaux se font par voie maritime. Même en développant les relocalisations, les circuits courts et de proximité, des besoins d’échanges basés sur la solidarité et non plus sur la concurrence, demeureront, moins nombreux, mais y compris par voie maritime. C’est pourquoi l’organisation des ports, et leurs prolongements sur terre par une intermodalité bien réfléchie avec le fluvial et le ferroviaire, doivent faire l’objet d’interventions politiques fortes et assurer une proximité des ports avec les régions à desservir.

La France a de nombreux atouts dans cette économie de la mer : construction et réparation navales, mais aussi des leaders dans la plaisance et l’offshore. Les ports de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée restent ouverts sur le monde et sont autant de portes pour les échanges demeurant une nécessité. Il conviendra, à côté de la construction navale, de développer notamment les filières de déconstruction dans le cadre de l’économie circulaire.

La pêche industrielle s’avère manquer singulièrement d’efficience par rapport à la pêche traditionnelle, sur le nombre d’emplois, sur la consommation de subventions publiques, d’énergie, sur le gaspillage de la ressource, pourtant limitée, malgré la création de réserves naturelles.

Ainsi, nous avons convenu d’agir :

  • En développant des actions d’éducation populaire, en particulier à l’aide de notre revue « NATURELLEMENT ».
  • En approchant les collectivités territoriales qui ont un rôle local à jouer (règles d’urbanisme, soutien au tourisme écologique et solidaire….), tout en invitant d’autres associations, syndicats et citoyens à participer à nos actions.
  • En faisant connaître partout nos expertises : présents au HAVRE en novembre aux Assises de la Mer, nous inciterons aux débats sur l’évolution du port de SAINT-NAZAIRE et ses conséquences sur l’étier du BRIVET et de la vasière proche.
  • En intervenant auprès des autorités pour la mise en place de politiques publiques responsables, appuyées sur des services publics redéveloppés, pour gérer, au-delà de la recherche, le bon état de nos espaces publics, et contrôler les trop nombreux tricheurs. Car si nous comprenons les opérations citoyennes du type « Ports Propres » ou « Nettoyage des Calanques » (ou d’autres espaces naturels ou urbains) au cours desquelles des monceaux de déchets sont collectées, nous sommes sûrs que la lutte contre les déchets sauvages ne passe pas seulement par les attitudes individuelles.
  • En soutenant la démarche visant à inscrire l’étang de BERRE au Patrimoine Universel par l’UNESCO prolongement de notre longue lutte pour sa préservation.

Enfin, la vie des associations étant mise en cause par les mesures prises depuis plusieurs années par les pouvoirs publics, nous nous opposons à la quasi suppression des emplois aidés, ainsi qu’à l’intégration, par les ordonnances, des CHS-CT-E dans les DP et CE, limitant leurs moyens d’actions et les possibilités données aux travailleurs de partager leur expertise.

Nous vous invitons nombreux à la prochaine Université d’Eté de notre Mouvement, sur le thème de l’EAU en 2018.

Christian PELLICANI, Président                                             Christian CHASSEAU, Secrétaire

Hommage de ALEP80 à François Cosserat

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    par Xavier Desjonquères de l’ALEP 80

    En 2009, François Cosserat a jugé préférable  de quitter la présidence de l’ALEP 80, association de lutte pour l’environnement en Picardie car il avait été élu conseiller municipal et s’était vu confier une délégation au développement durable.

    J’étais à cette époque simple adhérent. J’avais adhéré par intérêt pour les positions prises par l’ALEP 80, en particulier sur les transports, notamment sur le train.

    J’ai pensé qu’après l’alternance municipale de 2008, il y avait peut-être une nouvelle opportunité de contributions citoyennes au débat public sur l’environnement, le développement durable ou l’écodéveloppement comme François préférait dire.

    Je suis venu à quelques réunions de l’ALEP 80 et je me suis retrouvé président.

    Je connaissais déjà un peu François Cosserat comme adjoint au maire jusqu’en 1989, vingt ans avant. Je connaissais son rôle dans la création de l’usine de méthanisation des ordures ménagères, première en France, qui a connu des difficultés de mise au point et des détracteurs et qui est devenue ensuite une référence, une évidence.

    J’ai découvert à l’ALEP 80 un homme passionné de sciences et d’innovations technologiques utiles à l’homme et à la planète, passionné de démarches de développement valorisant les ressources locales dans une logique d’économie circulaire.

    Il était préoccupé de développer des services publics qui minimisent les coûts pour les citoyens, les consommateurs, et qui n’alimentent pas les profits des riches détenteurs de capitaux.

    Avec lui à l’ALEP 80, à partir de 2009, on a beaucoup travaillé sur la politique des déplacements dans l’agglomération d’Amiens et dans le pays du Grand Amiénois. On a alors contribué à la création du comité des usagers des bus et François a présidé le comité de développement ferroviaire Amiens-Longueau.

    On a suivi ensemble de très près l’élaboration du Plan de Déplacements Urbains et le projet de tramway, avec une vigilance parfois dérangeante pour les élus locaux.

    On a suscité un travail en commun des associations qui se préoccupent de vélo, de bus, de train et de développement durable. On a été écoutés par le conseil de développement du pays du Grand Amiénois.

    On a travaillé sur les pratiques agricoles, les circuits courts et l’économie circulaire pouvant lier l’agriculture, l’industrie et les services urbains. On a organisé à Amiens un passionnant colloque national Agriéco sur ces sujets.

    On a amorcé un travail avec des associations de locataires sur la maîtrise de l’énergie dans l’habitat collectif avec des objectifs de maîtrise des charges et de confort thermique.

    Ces trois sujets avaient un point commun : la très forte contribution des transports, de l’agriculture et des bâtiments à la production de gaz à effet de serre, cause du réchauffement climatique qui menace la planète et les hommes en particulier les plus pauvres. C’est devenu la spécialité de l’ALEP 80 par rapport à d’autres associations environnementales.

    Nos réflexions sur ces sujets interrogeaient de plus en plus le modèle de développement économique et social.

    L’enjeu est que la planète soit et reste vivable pour le plus grand nombre. Pourtant elle est confrontée à l’épuisement des ressources de matériaux, d’énergie fossile et d’eau potable et à l’empoisonnement de l’air, des sols et de l’eau, elle est soumise au réchauffement climatique.

    L’enjeu est aussi de réussir un développement humain, plutôt qu’une croissance sans limite et à tout prix de la production et de la consommation matérielles. François appelait à plus de « frugalité », je reprends son terme, à moins de gaspillage dans les pratiques de consommation, tout en réduisant les inégalités.

    Il appelait à plus de services d’utilité collective.

    Il contestait que ce soit le « lucre », je reprends encore son terme, qui soit le moteur du développement.

    Il contestait les politiques publiques qui visaient à inciter à la transition écologique par des promesses de profits privés aux frais du contribuable. Il ne cessait de rappeler les « externalités », ces coûts cachés que les initiatives privées rentables font supporter plus ou moins directement à la société avec la complicité de l’Etat, en particulier les coûts des impacts sur l’environnement et la santé.

    Nous avons cheminé ensemble dans nos réflexions, échangé nos lectures, vérifié la réalité de concepts dans la vie locale.

    Nous avons corrigé mutuellement nos écrits, pour être plus clairs ou plus concis, apporter des nuances, être plus mordants et plus critiques ou plus interrogateurs.

    Même si la plupart des idées que nous avons défendues sont devenues ou deviendront des évidences, François a souvent du avoir l’impression de prêcher dans le désert local. Mais inlassablement, il relançait. Je ne le voyais ni lâcher prise ni vieillir.

    Il y a encore quelques semaines, il me proposait de relancer le débat local sur le projet de BHNS, débat officiellement clos, bien qu’à l’issue de l’enquête publique, le commissaire enquêteur a appelé Amiens-Métropole à prendre en compte sérieusement des préoccupations exprimées par l’ALEP 80.

    François est parti trop tôt, pour sa famille bien sûr, mais aussi pour l’ALEP 80 dont il a bien voulu reprendre la présidence il y a un an. Il est parti trop tôt pour Amiens.

    Humanité : « Disparition. François Cosserat, militant des enjeux du quotidien »

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    Président du MNLE, communiste et syndicaliste, adjoint du maire PCF d’Amiens René Lamps, de 1971 à 1989, François Cosserat est décédé à l’âge de 77 ans.

    Né le 25 août 1939 à Rambervillers, dans les Vosges, professeur de physique, syndicaliste, militant du PCF, président du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE) et adjoint au maire d’Amiens de 1977 à 1989, François Cosserat s’est éteint samedi à l’âge de 77 ans.

    Étudiant de la faculté des sciences de Nancy, François Cosserat adhère à l’Unef en 1958 et à l’UEC en 1960. Membre du Parti communiste français en 1961, il devient secrétaire adjoint de sa cellule, membre du comité de la section de Nancy et du comité de la fédération de Meurthe-et-Moselle entre 1964 et 1966.

    Membre du Syndicat national de l’enseignement supérieur en 1968, il prend en charge le secrétariat à la propagande de la section communiste d’Amiens nord-est et participe à l’animation du comité de la fédération communiste jusqu’en 1994.

    Membre du conseil d’administration de l’université de Picardie comme élu du Snesup, il est élu conseiller municipal d’Amiens en 1971. Réélu en 1977, il devient premier adjoint au maire, délégué aux finances, et se trouve renouvelé dans cette responsabilité en 1983. Président du Mouvement national de lutte pour l’environnement, il multiplie les actions et les réflexions dans des tables rondes ou des initiatives concernant divers domaines du cadre de vie et écrit régulièrement dans la revue Naturellement. Candidat aux élections municipales en 2008 sur la liste PS-PCF-Verts-PRG-MRC emmenée par le socialiste Gilles Demailly, il est élu conseiller municipal.

    La cérémonie pour les obsèques de François Cosserat aura lieu vendredi 23 juin, à 15 h 30, au crématorium d’Amiens, avenue de Grâce.

    L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

    Source : http://www.humanite.fr/disparition-francois-cosserat-militant-des-enjeux-du-quotidien-637625

    Communiqué de presse: Centrale thermique de Gardanne

    Nous prenons connaissance par un communiqué de presse que le Tribunal administratif de Marseille annule l’autorisation d’exploitation de la biomasse pour la centrale thermique de
    Gardanne, compte tenu du caractère insuffisant de l’étude d’impact.

    Pour répondre aux besoins humains en énergie en respectant les milieux et le vivant l’avenir
    est obligatoirement dans un mixte énergétique qui alliera différentes sources d’énergies,
    renouvelables et traditionnelles. La production à partir de la biomasse doit faire partie du
    mixte énergétique.
    Une fois de plus les industrielles prennent des raccourcis et présentent des dossiers qui ne
    prennent en compte que l’intérêt comptable et financier en contournant les acteurs locaux et
    les populations.
    Notre association avait émis des resserves sur le volet importation de bois de ce dossier en
    ignorant les propositions de valorisation de la ressource bois issu de notre foret provençale
    qui représente un taux de boisement de 48 % sur le territoire.
    La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la deuxième région forestière française. Elle
    dépasse la moyenne nationale, estimée à 29 %. Sur nos communes la forêt ne cesse de
    s’étendre depuis plus de cent ans du fait de la déprise agricole qui laisse des terrains à
    l’abandon, libre de reconquête par la végétation ligneuse, exception faite des zones littorales.
    Ce n’est pas l’arrêt du projet qui règlera les questions sociales et environnementales mais la
    construction d’une alternative assises sur la ressource locale et inter régionale.
    Si on considère la bio masse comme un élément constitutif du mixte énergétique on doit :

    • Mettre en place une gestion publique responsable et durable des forêts.
    • Organiser le travail avec tous les acteurs de la filière bois et la valorisation de la
      forêt.
    • Créer un comité de suivi réunissant l’industriel, les partenaires publics (Etat et
      collectivités locales), les partenaires sociaux (organisations syndicales) et les
      représentants des usagers et les associations.

    Le MNLE réseau Homme&Nature est convaincu que le site industriel de Gardanne recèle
    les savoirs faires permettant l’émergence d’un site de production alliant la recherche et
    l’utilisation des nouvelles technologies.
    Afin d’apporter notre pierre à la définition d’un projet alternatif nous renouvelons notre
    proposition d’une rencontre à Gardanne après le 18 juin afin de sortir des postures
    électoraliste et des passions partisanes.
    Nous inscrivons cette action dans notre engagement pour la valorisation de la Forêt
    Méditerranéenne.

    Christian PELLICANI
    Président National

    Lucien FRAU
    Président du MNLE13

    Communiqué de presse version pdf

    L’Olivier Passionnément dans La Provence « Quand l’olivier et ses secrets nous sont contés »

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    Source La Provence

    Présentation du livre « L’Olivier, Passionnément » le 24 mai à Roquevaire

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      Europa City : Appel de la CGT : Un projet pharaonique inutile !

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        22ème Université d’été du MNLE

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          Bulletin d’inscription ICI