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ALTEO – Gardanne : Un enjeu industriel stratégique

La poursuite de l’activité d’ALTEO – Gardanne se trouve dans son intégration dans une économie circulaire qui, entre autres choses, suppose la fin des rejets en mer le plus rapidement possible.
La réponse technologique est en cours de définition. Quatre pilotes ont été mis en place depuis le mois de juillet. Le temps de l’écriture et de la négociation du scénario est venu. L’impact sur la compétitivité de l’entreprise devra être précisé. Mais il ne s’agit pas de donner une priorité aux critères financiers. Possible ou pas ? Un avenir proche pourra le dire.
De toute façon nous sommes devant un dilemme. Où nous continuons la politique de l’autruche qui consiste à consommer massivement des produits fabriqués ailleurs dans des conditions sociales et environnementales désastreuses (les émissions de gaz à effet de serre
liées à notre consommation finale ne cessent de croître), réduisant au passage nos capacités à créer des richesses dont l’environnement a aussi besoin. Ou bien nous réussissons à développer une industrie dans un cadre d’économie circulaire qui renouvelle ses relations avec sa proximité sociale et environnementale. Un argumentaire peut être trouvé dans le
numéro 124 de Naturellement ou sur le site du MNLE.
Le succès n’est pas garanti. Mais l’action mérite d’être menée. Il ne s’agit de punir les pollutions du passé mais de tout faire pour bâtir un autre avenir. Ce qui n’empêche pas de mieux connaître l’impact des rejets anciens des boues sur les champs de posidonies dans le parc marin.
Le recours en annulation, exercé par des associations, de l’arrêté préfectoral qui accorde une dérogation provisoire est en ce moment inopportun. C’est même une erreur de focaliser l’attention sur les rejets en mer dont la qualité a évolué spectaculairement en 2016. Le problème est plus complexe. Le temps et l’espace de négociation est ouvert. Il faut
se donner les moyens de gagner.
Le MNLE demande aux associations de retirer leur recours.

Communiqué de presse pétition contre le remplacement des trains par des bus

Le Mouvement National de lutte pour l’Environnement (MNLE) qui était satisfait du fait que la région ait choisi depuis 15 ans de développer le ferroviaire (passage de 250 TER/jour en 2000 à 650 TER/jour en 2015 mais hélas 590 TER/jour début 2017)) ne comprend pas que jeudi 2 février 2017 à l’occasion des Assises régionales des transports, le Président du Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur ait pu proposer de remplacer des lignes ferroviaires par des lignes de bus sur plusieurs parties de la région : Aix-Pertuis, Gap-Briançon, Tende-Breil, Avignon-Orange.( voir page 3 de son discours publié sur le site de la région)

Que la région ne soit pas satisfaite du fait que la SNCF n’assure pas actuellement un trafic satisfaisant, le MNLE peut le comprendre mais que la Région veuille rajouter encore plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère d’une région où les normes réglementaires sont souvent dépassées, le MNLE ne peut l’admettre : le bus doit rester le complément du train et non le contraire. De plus il n’est pas possible de rajouter des véhicules de cette importance sur les routes de la région où il est déjà difficile de rouler, le risque étant d’augmenter ainsi le temps perdu par les usagers dans des embouteillages inévitables et ce n’est pas en créant des 3emes voies réservées au bus sur les autoroutes que cela résoudra les problèmes.

En application des directives européennes, la Région souhaite également devancer les dates de mise en concurrence des transports ferroviaires. C’est méconnaître les problèmes rencontrés dans des pays comme le Royaume Uni où la mise en concurrence a été mise en place depuis de nombreuses années mais où les 26 opérateurs ferroviaires sont incapables d’assurer un service de qualité malgré des prix de billets très élevés et un large subventionnement. En France la mise en concurrence du fret ferroviaire n’a donné aucuns résultats positifs, en effet la presque totalité du fret ferroviaire d’avant se retrouve maintenant sur la route, le peu d’opérateurs ferroviaires privés n’ayant récupéré que le fret le plus rentable que transportait la SNCF.  Cela veut bien dire que la mise en concurrence n’est pas la solution mais cela veut dire aussi qu’il faut imposer au service public d’effectuer un travail de qualité en lui donnant les moyens de le faire.

Aussi comme les 4556 personnes qui le mercredi 16 février à 20h avaient signé la pétition présentée par 28 Associations ou Collectifs de la région, le MNLE dit :

Ne remplaçons pas les trains par des cars, optons pour la complémentarité.

Change.org – Pétition – Ne remplaçons pas les trains par des cars, optons pour la complémentarité !

MNLE PACA

De vraies solutions contre la pollution de l’air (TERZEO)

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L’enjeu fondamental, s’agissant de l’impact des poussières sur la santé publique, est de réduire la teneur moyenne annuelle. Il ne suffit pas de réduire les pics d’émissions. Il faut donc, entre choses, réduire la densité de circulation. Problème complexe et mal posé. Le diésel sert de bouc émissaire. C’est la question de la densification francilienne qui est en cause et de fait le développement productif. La dimension préventive n’est pas prise en compte. EUROPACITY en est aujourd’hui un exemple malheureux. La métropolisation galopante débouche sur des problèmes de santé publique et ne donne pas les résultats économiques et sociaux souhaitables. C’est le modèle de la globalisation et de la compétition à tout crin qu’il faut revoir.

Ce qui n’empêche pas de mettre au point de véritables solutions curatives adaptées aux usages. C’est par exemple le cas des transports de matériaux utilisés par le génie civil (travaux publics et bâtiment). Il faut également compléter les moyens destinés au recyclage des déchets du génie civil, au traitement des déchets pollués. C’est donc tout le système productif des minéraux et du recyclage des déchets dans le cadre d’une économie circulaire qu’il faut compléter. Il faut en finir avec les exutoires à déchets vers la Seine et Marne et le Val d’Oise. Tout grand chantier doit être relié au rail ou au fluvial. Tous les équipements de traitement et de recyclage doivent également l’être. La puissance publique doit prendre les dispositions pour que ce dispositif multimodal et intermodal soit réellement utilisé. Tous les acteurs concernés doivent être associés à sa définition et à sa gestion. L’Etat met aujourd’hui des sommes considérables pour encourager les achats de véhicules dits propres qui ne contribuent guère à diminuer les émissions polluantes en Île de France. Ce sont plus de 60 millions de tonnes de matériaux et de déchets de chantier qui tous les ans circulent sur les routes franciliennes en camions. Il y a à faire pour la santé et la tranquillité des riverains, tout en économisant sur le budget des routes.

« Contes des herbes folles » : campagne de financement participatif

Présentation du projet

« Contes des herbes folles » est un recueil de contes à destination du public enfant (à partir de 3 ans) qui présente différentes histoires construites autour de deux thématiques : les petites bêtes et les plantes sauvages. Que ce soit une chenille amoureuse, une ortie solitaire ou encore un mille-pattes généreux, chaque histoire nous plonge dans des aventures surprenantes, touchantes et amusantes.

Le soir avant de se coucher, la journée lors d’une promenade ou pendant un temps calme, ces histoires amèneront les enfants à (re)découvrir un monde méconnu et pourtant proche de chez eux. Car il n’est pas nécessaire de partir loin pour retrouver les héros de ces histoires : un jardin, un parc, une mare … Ce sont dans ces endroits du quotidien que vous pourrez, avec un peu de chance et de patience, les observer !

TERZEO, un autre avenir pour les terres polluées

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Contribution du Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE) relatif au projet
TERZEO – Paris, le 06/12/2016

Le fonctionnement de nos sociétés modernes est quasi-exclusivement basé sur le principe d’économie linéaire : une utilisation importante de matière première permettant la production de biens soumis à l’achat, mais dont on se soucie peu de savoir comment ils pourraient être recyclés ou valorisés une fois leur usage terminé.

Ce constat s’applique au marché du bâtiment et des travaux publics. Or, dans ce domaine, la Région Île-de-France est, d’une part, en déficit de matière première et, d’autre part, fortement productrice de déchets (inertes, non dangereux, et dangereux) qui doivent être traités et qui, pour la plupart, sont enfouis en installations de stockage ou servent à combler d’anciennes carrières. La Seine-et-Marne est d’ailleurs à ce titre un exutoire important de ces déchets.

Quelques enjeux du PREDEC (Plan régional de prévention et de gestion des déchets issus de
chantiers du bâtiment et des travaux publics), adopté en juin 2015, sont intéressants à rappeler :

  • Favoriser l’émergence de filières et d’une économie circulaire locale et régionale ;
  • Répondre à l’enjeu croisé du recyclage et de l’approvisionnement en matériaux ;
  • Impliquer la maîtrise d’ouvrage et encourager les bonnes pratiques notamment pour réduire et trier les déchets de chantiers.

Le projet TERZEO développé sur le site de Villenoy répond à ces 3 enjeux. A partir des 200 000 tonnes de terres polluées (dont celles du site d’implantation) ou non, entrant chaque année sur le site, 75% (soit 150 000 tonnes par an) en seront extraites et valorisées. Il s’agit de sables et gravillons qui constitueront une matière première secondaire qui pourra être à nouveau utilisée par l’industrie des travaux publics. Les 25% restant étant traités sur place par enfouissement. C’est ainsi que cette valorisation permettra de réduire de 75% la quantité de déchets produits (destinés aujourd’hui principalement à l’enfouissement), tout en approvisionnant en matière première les chantiers de la Région.

A noter que les 40 000 tonnes (soit les 25% restant) enfouies dans la future installation de stockage de déchets dangereux (ISDD) étant constituée majoritairement de fines argileuses, pourraient aussi faire l’objet, à moyen terme, d’une valorisation matière. Cela nécessite encore un peu de recherche et le développement de filières industrielles correspondantes. A noter que les traces d’hydrocarbures et les pollutions solubles dans l’eau sont traitées. Aucun déchet dangereux extérieur ne peut être directement admis dans l’ISDD. C’est un stockage interne réservé au procédé. Il est donc erroné, voire fallacieux, de réduire le projet TERZEO à un ISDD.

projet-terzeo-1

De plus l’implantation de ce projet est prévue sur un terrain qui est aujourd’hui une friche
industrielle polluée, évitant ainsi l’utilisation de terres agricoles. L’implantation de cette installation s’accompagnera de la dépollution d’une part importante du site, et de son aménagement (ou réaménagement) faunistique et paysager, permettant son intégration paysagère. Cette implantation étant prévue en prenant en compte les richesses faunistiques et floristiques du lieu, en faisant en sorte de les maintenir et de les développer dans l’enceinte de la future installation. C’est ainsi que sur les 60 hectares du site, seule une dizaine sera utilisée pour l’activité industrielle. Le reste étant maintenu en zone naturelle.

Enfin, les impacts potentiels de l’activité sur son environnement sont fortement limités, notamment par les actions mises en place. A titre d’exemple, afin de limiter le trafic routier (qui n’augmente que peu celui déjà présent dans la zone) les camions seront gérés en double fret : ceux qui entreront sur le site pour apporter de la terre polluée repartiront chargés de matériaux valorisés. De même, les eaux du site, quelles qu’elles soient (procédé, eaux de pluie, lixiviats) seront traitées sur place afin de pouvoir être utilisées (notamment) dans le procédé.

Ce projet montre qu’il est possible de gérer autrement les terres polluées ou non, issues des chantiers de la Région en permettant leur valorisation. Le taux de valorisation est fixé aujourd’hui à 75% mais pourrait demain être bien plus important, limitant le traitement aux seuls résidus ultimes ne représentant alors plus que quelques pourcents. C’est cette voie que doivent emprunter les différentes parties prenantes de la gestion des déchets de chantier : entrer dans l’ère de l’économie circulaire et abandonner celle du tout enfouissement. La Région Île-de-France, comme le département de Seine-et-Marne, et donc leurs habitants, ne s’en porteront que mieux.

Par conséquent, le MNLE émet un avis favorable à ce projet novateur, qui inaugure une nouvelle façon de traiter les terres (polluées ou non), et souhaite que l’État et la Région favorisent le développement de ce type d’équipement sur les autres départements d’Île-de-France afin de disposer d’un potentiel de valorisation équilibré sur le territoire régional et pouvant prendre en charge l’ensemble du gisement.

CDG Express: une nouvelle liaison ferroviaire entre Paris et la Picardie?

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CDG Express doit relier l’aéroport de ROISSY à la gare de l’Est. En fait les informations disponibles ne sont pas très précises, ni sur la place de la gare à Roissy, ni sur celle de Paris. Ce que l’on sait c’est que CDG Express est en concurrence avec des TER picards en provenance de Laon sur une ligne existante qui aboutit en gare du Nord. Il y a aussi un projet d’une nouvelle ligne de métro qui doit desservir EUROPACITY, projet délirant de super centre commercial. Pendant ce temps les franciliens s’entassent dans leurs RER et les picards ont de plus en plus de mal à accéder à Paris Nord.

Les adhérents d’ ALEP 80 se sont alors posé la question suivante : CDG Express ne peut-il pas être un deuxième et nouvel accès des TER picards à Paris tout en restant une desserte rapide de l’aéroport et en soulageant le RER B ? A notre connaissance, cette question n’a pas été posée et elle a donc été ignorée de l’enquête publique qui vient de s’achever. Elle se résume à la possibilité de relier la gare TGV de ROISSY qui doit de toute manière être transformée, à la gare de CDG Express et à veiller à la compatibilité  des matériels roulants. Ce qui ne doit pas être impossible.

En fait la construction d’une voie nouvelle entre CREIL et ROISSY vise trois cibles : accéder à la gare TGV, desservir la zone d’activités à partir de la Picardie et du Val d’ Oise  et desserrer  les accès à la gare du Nord de Paris.

ALEP 80 demande donc que de manière urgente, la complémentarité et la coopération entre CDG Express et la voie nouvelle Picardie ROISSY soient étudiées. ALEP 80 s’adressent en particulier aux parlementaires.