Au sommaire de la MNLE web TV du 28 février 2024 :
- Présentation de la revue Naturellement 146, par Christian Pellicani, président du MNLE
- L’Ukraine après deux ans, par Christian Chasseau, Secrétaire national du MNLE
Au sommaire de la MNLE web TV du 28 février 2024 :
Article paru dans La Marseillaise du 29 février 2024
La carafe d’or et le broc de plomb 2024
Nous voilà déjà à la troisième année de vote pour la carafe d’or qui récompense celles et ceux qui portent « L’eau bien commun », et pour le broc de plomb pour les gaspilleurs, affairistes, pour qui l’eau n’est que source de profits.
Rappel, les deux premières carafes d’or ont été attribuées à « Bassines Non Merci » en 2022 et à la nouvelle régie publique de l’eau « Est Ensemble » en 2023.
Quant au broc de plomb, on attend toujours que les lauréats, « le forum Mondial de l’Eau » et Charles-Ange Ginésy, viennent retirer leur prix.
Pour 2024, sont nommés pour la carafe d’or :
– La future régie publique Eau Seine et Bièvre, neuf communes qui ont mis fin à la délégation de service public qui permettait à Veolia de servir ses actionnaires.
– La commune de Mouans-Sartoux qui a distribué gratuitement des kits avec mousseur à tous ses habitants (5 600 abonnés à la régie des eaux de Mouans).
– Le film « Le partage de l’eau » ou comment, au cœur du territoire Provence verte – Verdon, la sobriété et la solidarité marquent les usages de l’eau.
– Victor Hugo Jigon, coordinateur général de la commission pour la défense des droits de l’homme en Équateur qui agit pour le partage et le service de l’eau en Amérique du sud.
– Les communes du haut-Var qui refusent d’accorder des permis de construire avec piscine privative.
Les nommés pour le Broc de plomb 2024 :
– Au pays de Forcalquier – Montagne de Lure qui a choisi une DSP pour la gestion de l’eau et de l’assainissement de ce territoire le long de la Durance.
– Au président Macron pour « son plan eau » présenté le 30 mars 2023 devant le lac de Serre-Ponçon dont on attend toujours le début d’une amorce de réalisation.
– Charles-Ange Ginesy, toujours président du Département des Alpes-Maritimes qui avait annoncé au début de l’été 2023 avoir acheté deux millions de bouteilles d’eau (en plastique) pour faire face à la sécheresse et qui a du mal à répondre à la question : « Que sont-elles devenues ? »
– Le gaspillage d’eau potable pour refroidir les Data-Centers qui utilisent en moyenne 60 millions de litres d’eau par an et équipement avec une consommation accrue en période de sécheresse.
– Aux lobbies qui agissent pour que l’eau, objet de divertissement, ne soit pas impactée par les directives européennes ou du gouvernement que ce soit pour les piscines, les golfs, les parcs aquatiques, les pelouses en tous genres, les gaspillages de l’eau au détriment des besoins vitaux des humains et de la nature.
Pour voter c’est ici : https://framaforms.org/carafe-dor-et-broc-de-plomb-2024-1696516681
COMMUNIQUE DU MNLE 93
Pantin le 26 janvier 2024
Le Conseil d’État considère qu’il n’existe pas d’argument justifiant d’annuler l’ordonnance du Tribunal administratif de Montreuil par laquelle ce dernier a contesté l’intérêt à agir des requérants (MNLE93 et cinq habitants du centre-ville de Saint-Denis).
Pourtant, il n’en est rien. En se limitant à juger qu’à son point de vue les requérants n’avaient pas intérêt à agir, le Tribunal administratif s’est délibérément exonéré de se prononcer sur la réalité et l’importance du préjudice causé à de très nombreux habitants-tes de Saint-Denis par la décision du Maire de détourner trois lignes de bus et de supprimer par conséquent la totalité de leurs arrêts dans le centre-ville de Saint-Denis.
La réalité et l’importance de ce préjudice ont été montrées dans les développements exposés au Tribunal administratif, en utilisant les données mêmes des études dites d’apaisement ayant précédé le projet d’aménagement contesté, et plus particulièrement les chiffres de fréquentation des 3 lignes de bus détour- nées. Il n’y a pas lieu de s’étonner des conséquences de ce détournement. La ville de Saint-Denis est une zone urbaine dense, voire très dense, dans laquelle le transport collectif par bus constitue forcément un mode majeur de déplacement, notamment pour les personnes à mobilité réduite qui représentent plus du tiers de la population et pour lesquelles le bus est le seul véhicule leur permettant d’être à droit égal de mobilité malgré leur handicap. Et c’est en centaines de mètres que se compte le détournement opéré, c’est-à-dire bien au-delà des normes en vigueur pour les personnes à mobilité réduite. Ces normes constituent par ail- leurs autant de critères d’un transport urbain confortable pour les autres usagers.
Le projet du Maire de Saint-Denis de supprimer la desserte du centre-ville constitue donc bien une nette dégradation du service public de transport collectif, alors que tout montre aujourd’hui que c’est exactement l’inverse qu’il faut faire pour notamment répondre aux enjeux du dérèglement climatique.
Le tribunal s’exonère ainsi de se prononcer sur l’exacte responsabilité du Maire de Saint-Denis dans la sup- pression des bus. Le Maire de Saint-Denis s’est-il trouvé confronté à des besoins d’aménagement (ou nécessités), et/ou des contraintes et/ou des données incontournables qui rendaient inévitables la suppression de la desserte du centre-ville ? En aucune manière comme cela a été montré dans les développements en première instance. Le Maire de Saint-Denis a-t-il tenu compte d’une volonté démocratiquement exprimée par les citoyens-nes de Saint-Denis ? Il a fait exactement le contraire en les mettant devant le fait accompli. L’abus de pouvoir est donc bien avéré.
Ainsi, contester aux cinq habitant-tes requérants la recevabilité de leur recours comme l’a fait le Tribunal administratif de Montreuil revient à juger que le préjudice qui leur est causé par le projet d’aménagement attaqué (qui n’est évidemment qu’une petite partie du préjudice total causé à des milliers d’habitants-es de la ville de Saint-Denis) constitue la seule mesure de ce préjudice total, lequel serait donc négligeable. C’est une conclusion inacceptable.
La seule réponse du Maire est de renforcer la ligne bleue avec un deuxième minibus, sur réservation uniquement, pour les seules personnes âgées de plus de 60 ans, et de créer une navette, dans les prochains mois, trois demi-journées par semaine !
De plus en plus de citoyen-n-es, d’associations de personnes en situation de handicap mises en difficulté par cette suppression, continuent à s’interroger sur les véritables objectifs de ce projet urbain de la nouvelle Municipalité. Mais ils ne sont toujours pas dupes !
Le Maire doit respecter la proposition simple des habitants-es, professionnel-le-s, usager-ère-s et du MNLE93 : élargir de 2 mètres la bande roulante prévue réservée aux services de sécurité.
Cette solution d’aménagement alternatif, qui ne remet pas en cause son projet de verdissement de la place Jean Jaurès, lui sera portée le jeudi 8 Février à 18h au moment du Conseil Municipal.
Pantin le 3 décembre 2023
L’héritage des JOP 2024 c’est déjà : des jardins ouvriers sacrifiés, des espaces verts et de détente réduits, une qualité de vie amputée pour les enfants (carrefour Pleyel), la poursuite des travaux du CDG Express (le train des riches direct Gare de l’Est – Roissy CDG, près de 30€ le trajet), etc. Et maintenant l’annonce de taxis volants au-dessus de Paris et la banlieue soutenue par la Région Ile-de-France et Aéroport de Paris (ADP).
En Ile-de-France 1,4 million de riverains vivent sous les mouvements d’avions d’un aéroport international, Roissy CDG, qui contrairement à la directive européenne 2002/49/CE dispose d’un PPBE (Plan Prévisionnel du Bruit dans l’Environnement) sans objectifs de réduction des nuisances aériennes, ni de couvre-feu (pas de mouvement d’avion au cœur de nuit de 22h à 6h). Actuellement, 170 mouvements ont lieu chaque nuit (FEDEX et importations internationale, e-commerce) au détriment d’une production nationale. Et le niveau du bruit maximum (45 dB Lden, 40 dB Lnight) conseillé par l’Organisation Mondiale de la Santé n’est pas respecté.
Méprisant l’urgence climatique Valérie Pécresse vient d’annoncer l’engagement d’un million et la Métropole du Grand Paris une autorisation d’engagement de 500 000 € dans ce projet gadget pour nantis et ultras riches (110€ le trajet). La même présidente de région organise la privatisation des lignes de bus, supprime et limite les moyens des transports du quotidien. Elle bafoue l’intérêt général.
Les 10% des français les plus riches émettent 25% des émissions de CO2 de notre pays. Avec ses 18 moteurs électriques, ces taxis volants ont une consommation d’énergie de 190 kWh au 100 kms, le triple d’un véhicule thermique. Leur volume sonore est quatre fois plus important que celui des hélicoptères.
L’Autorité Environnementale a émis un avis réservé : L’étude d’impact du maître d’ouvrage est trop orientée. La sécurité des biens et des personnes est insuffisamment prise en compte. Ce ne sont pas des vols d’urgence. Et ils voleraient à 150 mètres de hauteur avec deux personnes à bord, donc bien en dessous des 2 000 m d’altitude autorisée du survol de Paris.
Source importante de nuisances sonores, fréquences de passage et pollution visuelle, les taxis volants auront le même impact sanitaire désastreux que les avions. Une enquête de Bruit-Parif démontre que dormir sous les mouvements d’avion engendre des maladies et 30 mois de vie en moins en bonne santé.
Aberration écologique, polluante, inutile, le MNLE93 et Nord Est Parisien émet un avis défavorable sur ce projet. Il invite la population à déposer des contributions sur l’enquête publique pour l’abandon du projet au profit d’investissements utiles pour le plus grand nombre comme l’amélioration des transports du quotidien et une présence humaine dans les gares.
Observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail (vertiport-experimental-austerlitz-enquetepublique@mail.registre-numerique.fr)
Depuis sa création, il y a 40 ans, le MNLE défend une agriculture soucieuse des agriculteurs, des consommateurs et de la planète.
Il lutte pour enrayer les bouleversements climatiques qui ont un impact certain sur la nature et les cultures.
Il défend l’accès de tous à l’eau : les dégâts engendrés par les droits de tirage et les prélèvements accordés aux agricultures productivistes – en particulier le maïs, qui nécessite de l’eau l’été, au moment le plus critique -, prouvent qu’il faut changer le modèle agricole.
Le MNLE met en cause l’organisation libérale, capitaliste et productiviste de l’économie : cela concerne aussi l’agriculture, qui ne doit pas être dominée par de gros industriels, mais doit privilégier les petites et moyennes exploitations à taille humaine, respectueuses de l’environnement.
Il s’est prononcé contre les traités d’échanges CETA et MERCOSUR.
Il défend la préservation des terres agricoles, contre la bétonisation.
Aujourd’hui, nous constatons que les excès de l’agro-industrie ont conduit les agriculteurs dans une situation quasi désespérée, et que le Gouvernement n’apporte pas les bonnes réponses en confortant le modèle productiviste défendu par la FNSEA, comme par certains partis politiques plus soucieux de démagogie populiste immédiate que de réflexion pour l’avenir.
Oui, les agriculteurs constatent une inégalité entre les pays européens : d’autres pays d’Europe, moins soucieux que la France de préservation de la planète, appliquent des normes environnementales moins contraignantes et donc réduisent leurs coûts de production.
Pourquoi en est-on là ? parce que les députés européens, les souverainistes du RN en tête, ont voté contre l’unification de ces normes sur l’ensemble du territoire européen, ouvrant ainsi la porte à la concurrence entre les pays membres.
Oui, la grande distribution étrangle les agriculteurs.
Pourquoi en est-on là ? parce qu’en novembre dernier les députés de la majorité ont rejeté une proposition de loi visant à instaurer des prix planchers pour les produits agricoles permettant de garantir au moins la couverture des coûts de production.
Mais au-delà de ces douloureux problèmes de revenus, c’est tout le système agricole qui vacille.
Plutôt que de s’en prendre à l’Europe et aux normes environnementales, la FNSEA devrait réfléchir à une autre agriculture, moins polluante, moins gourmande en eau et arrêter de promouvoir un mode d’agriculture intensive qui nécessite des matériels surdimensionnés et des intrants en grande quantité pour nourrir un sol tellement appauvri qu’il en devient presque stérile, obligeant les agriculteurs pris dans cette fuite en avant à s’endetter toujours plus.
Il faut revenir au vrai métier d’agriculteur, à ce qui fait sa noblesse : nourrir ses semblables, aussi sainement que possible, en préservant et entretenant les terres.
Il faut soutenir l’agriculture biologique, aider financièrement les jeunes qui veulent reprendre une exploitation, fixer des plafonds pour les aides afin de ne plus encourager l’agro-industrie, encadrer les marges de la grande distribution et de l’industrie alimentaire et instaurer un prix plancher pour les produits agricoles.
MNLE Réseau Humanité&Nature Administration : plateforme associative ACTE, 87 Boulevard TELLENE, 13007 MARSEILLE Tél : 06 36 48 09 90. Site : www.reseauhommeetnature.mnle.fr Courriel : mnle@wanadoo.fr
Saint Herblain, le 21 janvier 2024
Communiqué de Presse
Sainte Soline : après la condamnation de l’État français pour inaction climatique, la relaxe répétée de ministres par la justice, des annulations de projets dans trois départements limitrophes des Deux-Sèvres, le tribunal correctionnel de Niort condamne des militants syndicaux alors que l’objectif de leurs actions est la:
Pendant ce temps certains Préfets, l’Agence de l’ eau et certaines collectivités soutiennent et financent des projets de bassines qui apparaissent comme répondant à des intérêts particuliers, bien que nous connaissons la nocivité de ce type de réserves à court , moyen et long terme.
L’indépendance des juridictions semble être utilisée pour affaiblir des décisions de justice bloquant ces projets de bassines dans la Vienne, en Charentes et Charentes maritimes, alors que l’eau doit être gardée dans les sols et non pompée par une minorité pour le modèle agro-industriel devenu destructeur pour le climat, les sols, les espèces et la biodiversité.
Le MNLE Pays de la Loire Naturellement, face à ce délibéré, estime qu’il contribue à piétiner l’exercice du droit syndical :
Comment en la circonstance, peut-on accepter dans un pays et dans un état qui prétend respecter la démocratie et le droit de contester :
qui puissent conduire à ce type de décisions obstinées et décontextualisées.
Nous estimons que cette décision est un déni de justice, qui porte une ombre devenue persistante sur la justice rendu au nom du peuple français.
Le MNLE Pays de la Loire apportera un soutien déterminé aux initiatives juridiques futures et de luttes contre ces méga bassines.
Nous restons déterminés à œuvrer pour la préservation et le partage de l’eau car les paysannes et paysans, les habitants et les espèces ont besoin de ce changement.