Georges Valbon, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis de 1967 à 1982 fut un visionnaire sur le besoin de développer un lieu de détente et de loisirs pour les familles en imaginant et en réalisant un parc d’envergure, qui s’est enrichi d’une biodiversité remarquable au fil des ans. Classés Natura 2000, ces 417 hectares constituent un patrimoine écologique précieux et sans commune mesure en petite couronne parisienne.
Ce lieu de découverte de la nature, aménagé pour le repos, pour l’entrainement des sportifs, l’apprentissage du vélo, les rencontres festives entre amis, accueillait d’importantes initiatives évènementielles comme la fête du journal l’Humanité et ses centaines de milliers de participants, la course à pied des 15 kms, des courses de boites à savon, etc
Et pourtant !
Notre association environnementale a contribué à la mobilisation citoyenne qui a permis en 2015 de repousser le projet de « Central Park » et ses 24 000 logements. En 2020, l’actuel président du Département, Stéphane Troussel, amputait le parc de 10 hectares (Aire des vents) vendu à bas prix à la SOLIDEO pour y construire le Village des médias des JOP 2024. Ces bâtiments seront transformés en logements privés à des prix très loin d’être accessibles aux demandeurs de logements de Dugny. Le recours juridique porté par le MNLE93, soutenu par d’autres associations, collectifs et riverains, n’a pu contrecarrer ce projet écocide. Des arbres de 40 ans ont été abattus, des petits arbustes de « compensation » seront plantés à 25 kms dans la future forêt de Pierrelaye. Une supercherie tout comme celle d’une future « pseudo Cité Jardin ». Les enfants, les groupes scolaires et sportifs n’ont pas retrouvé leur piste d’apprentissage et de compétitions cyclistes. C’est encore possible en renonçant à la deuxième tranche de logements prévus dur l’Aire des Vents.
Mais en 2022 nous avons pu sauver le boulodrome de la destruction.
Fêter, commémorer ce choix de société, social et environnemental réalisé par Georges Valbon et son équipe est indispensable pour la mémoire collective. Ces choix humains tiennent compte de l’intérêt général pour les besoins de tous. Le dérèglement climatique auquel nous sommes confrontés doit conduire à sanctuariser ces espaces verts et acquis.
Mais nous restons inquiets des projets à venir, décidés sans aucune concertation.
Cinquante ans après, nous sommes fiers de saluer cette réalisation environnementale remarquable et nous restons résolus à défendre le parc Georges Valbon, notre bien commun.
Communiqué du 15 mai 2023