Paris, le 1er octobre 2024
Gouvernement Barnier : où est l’Écologie ?
Les transitions énergétique et écologique sont une question essentielle quant aux conditions de vie de l’humanité. La lutte contre les dérèglements climatiques et leurs conséquences, la préservation de la biodiversité devraient être une priorité gouvernementale pour maintenir les capacités de vie sur la planète. La composition du gouvernement de Michel Barnier envoie un message négatif sur ces sujets.
Le ministère de l’Écologie confié à Madame Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Préservation des risques est complètement éclaté.
Certes, Madame Runacher retrouve l’Énergie dans ses compétences, mais les Transports, le Logement, la Mer, la Pêche, les Forêts sont soit autonomes, soit rattachés à d’autres ministères, rendant toute vision et action globale difficile, voire impossible. Quant à la biodiversité, elle est totalement absente. Le secrétariat général à la planification écologique auprès du Premier ministre est maintenu, après bien des hésitations, mais ses moyens sont réduits dans l’immédiat par le départ de beaucoup de ses cadres qui l’affaiblit et la planification a quasiment disparu de l’action gouvernementale.
L’organisation administrative du secteur de l’écologie et de l’environnement en de multiples agences et organismes indépendants les uns des autres, travaillant en silo, le plus souvent réduits à la distribution de crédits publics aux entreprises sans contrepartie, avait déjà considérablement affaibli les politiques publiques pour la transition énergétique et climatique de la France. Elle a placé ces services sous l’influence des lobbies industriels, financiers et de l’agriculture productiviste qui les vilipendent et hurlent à l’excès de normes et de contrôles. Le rattachement des services départementaux du ministère de l’Écologie au ministère de l’Intérieur en 2020 avait affaibli le côté écologie au bénéfice des missions de maintien de l’ordre public ; toutes ces dispositions se sont accompagnées d’une diminution de plusieurs milliers d’agents des effectifs du ministère de l’Écologie et d’une diminution considérable des moyens de fonctionnement.
Les projets 2025 du ministère du Budget prévoient des coupes importantes dans les fonds verts, l’isolation des bâtiments, la protection de la biodiversité, l’électrification des transports, l’action climatique.
Le MNLE dénonce la désarticulation, voire la destruction progressive des services publics et de l’administration, sans lesquels aucune transition écologique, climatique, énergétique effective ne se fera. Il demande la création de services publics de l’Écologie et de l’Environnement avec les moyens en personnels et en fonctionnement afin de pouvoir mettre en œuvre les politiques publiques pour la lutte contre les dérèglements climatiques et leurs conséquences, la lutte contre la perte de biodiversité, et permettre des transitions énergétiques, climatiques, écologiques correspondant aux besoins des populations.
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POUR L’ENVIRONNEMENT