Bienvenue sur le site du MNLE Pays de la Loire Naturellement

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Le Mouvement National de Lutte pour l’ Environnement (MNLE)  est organisé nationalement le 29 novembre 1981. Il se créé, notamment, en  s’appuyant sur les activités de  L’ Association de Défense de la nature et de Lutte contre les Pollutions de la Vallée du Rhône, engagée à combattre les pollutions industrielles de la vallée de la chimie depuis 1971, à l’initiative de Camille Vallin, alors maire de Givors

1-Ses   Fondateurs :

  • Camille Vallin Maire honoraire et Sénateur de Givors ;
  • René NOZERAN (1920-1989) – Professeur de Biologie végétale ;
  • Alphonse VERONESE – Syndicaliste, secrétaire confédéral de la CGT ;
  • Jean FERRAT – Auteur – compositeur – interprète ;
  • Léon SCHWARTZENBERG (1924-2003)  – Professeur agrégé de médecine, cancérologue ;
  • Jean BERANGER (1925-1997) – Sénateur – Maire honoraire ;
  • Pierre BRANA – Maire, vice-président de la CU de Bordeaux ;
  • Jacques BARRAU (1925-1997) – Professeur au Muséum national d’histoire naturelle ;

2-Ses adhérents sont des personnes, physiques et  morales (Syndicats, associations, des collectivités, des élus locaux et des personnes physiques).

Il va apparaître bien avant les partis (Verts, EELV etc) se revendiquant comme porteurs de l’écologie politique. Le MNLE fera le choix de la  réflexion et d’actions généralistes, l’éducation à l’environnement et   de l’éducation populaire. Il  ne se positionne pas comme un parti politique. Il considère que l ‘entreprise  ou la collectivité sont des lieux propices au développement des initiatives.

3-Les raisons du choix du concept de développement durable

Le mouvement va importer et populariser  le Rapport Brundtland, édité en Suisse, et non en France, intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future). Il sera présenté  en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations unies, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base de travail au Sommet de la Terre de 1992, le rapport utilise pour la première fois l’expression de « sustainable development  », traduit en français par « développement durable ». Le rapport  lui donne une définition :

« Le développement durable (DD) est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérent s à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir1. »

Il s’agit donc d’un concept suggérant une alternative politique, après la disparition  du « bloc soviétique »,Il acquiert une grande résonnance et apparaît pour ses promoteurs comme la voie à emprunter  pour résoudre les problèmes et les défis de l’humanité sans sortir du capitalisme.

Ainsi,pensent-ils, l’écologique et l’économique pourraient être les moteurs d’un renouvellement et d’un progrès social en intégrant à l’économie les coûts non économiques de la production.

En fait cette « alliance » entre les trois piliers (économique, social et environnemental  n’a pas eu lieu.

La conférence de Rio « Le sommet de la Terre » semble mûre pour prendre des engagements permettant aux pays en voie de développement d’éviter à leur tour , le parcours dit de « la révolution industrielle » et les erreurs commises par les pays développés depuis la fin du 19ème s … Ce sommet mondial lance la mise en œuvre des agendas 21 au plan des collectivités.

OR, à quoi avons-nous assisté depuis 30 ans ??transition indispensable, on ne comprend pas ce qui suit , autrement , il n’y a pas de verbe…

  • A l’extension du capitalisme financier,
  • à la vertu autoproclamée de l’autorégulation des marchés,
  • au développement d’une mondialisation férocement concurrentielle,
  • à la dégradation des rapports Nord/Sud dans le cadre d’un tout économique

devenant la bible  exclusive d’un capitalisme financiarisé à marche forcée (au détriment du social et de l’environnemental , donc de l’HUMAIN).

A partir de là ,  Le discours sur la protection de la nature devient de moins en moins audible.

Il semble s’opposer à l’emploi , au développement… Le concept  de DD n’est-il pas devenu trop coûteux ?….Avons-nous les moyens ??….(Sarkozy »l’écologie ça va bien….)

La terre , notre maison commune humaine, est devenue un vaste système productif, à  gérer  et optimiser selon les lois économiques de la rentabilité.

Les conséquences de cette gestion par le système capitaliste  n’ont pas tardé :

Les problèmes écologiques sont confirmés dans tous les domaines (pollution de l’eau, artificialisation des sols, agriculture intensive et intrants ,disparition de milliers d’espèces mettant en péril la biodiversité, désertification, aggravation des crises alimentaires , le ruine de l’autarcie des peuples minoritaires dont les biens sont pillés …

La biodiversité, comme le devenir des ressources alimentaires se rattachent à l’avancée du processus climatique, Très peu le nient aujourd’hui,certains veulent croire que la science « trouvera » Mais il y a URGENCE et nous n’avons plus le temps long devant nous si nous voulons nous sauver à long terme.

Les catastrophes maritimes à répétition en Bretagne, sur la côte  Atlantique avec l’Erika[1], et au large de l’Espagne et du Portugal sans oublier l’ Amérique du Nord et plus récemment les Caraîbes,  après  destruction de certains  milieux marins, conduisent progressivement à considérer les énergies fossiles comme la principale cause du dérèglement climatique au motif de la production du CO2 et des gaz à effet de serre.

Les constats des météorologues vont placer  les enjeux climatiques, au cœur des débats à l’échelle du globe.

Plusieurs facteurs expliquent aujourd’hui la prédominance climatique sur les autres enjeux environnementaux :

  • Le caractère global du problème du climat n’est pas qu’environnemental ;
  • L’existence d’une amorce de « gouvernance »[2] globale du défit climatique à l’échelle du globe ;
  • Le changement climatique est intimement lié au développement et aux relations Nord/Sud ;
  • Les énergies et biens communs sont au cœur des choix pour sortir du système, protéger la nature, le climat et l’humain

Le Mouvement, par ces orientations, considère que le concept  Développement Durable  peut permettre une sortie du système capitaliste. Ce système dont le seul objectif est le retour sur investissement, le profit et le lucre.

Le Mouvement souhaite contribuer à la construction d’une alternative qui place le citoyen au cœur des enjeux, avec l’économie circulaire, la solidarité, le partage,  et une approche territoriale en terme de développement et  d’aménagement en se fondant sur les principes  d’une planification  écologique et l’émergence d’une culture de préservation de l’environnement et de la biodiversité. Ne pas emprunter à la nature plus que ce qu’elle peut reconstituer afin de ne pas épuiser ses possibilités. Et c’est possible !

 4-Développement Durable et triple écologie au cœur d’un développement durable

Il est possible de trouver un optimum écologique intégrant sur un territoire les trois écologies : urbaine, agricole et industrielle, tout en prenant en compte ses particularités.

Les échanges croisés entre la ville, les industries et les agricultures permettent des substitutions de ressources fossiles par des renouvelables et des valorisations de gisements non valorisés, tels ceux de gaz carbonique par exemple.

Ces actions doivent, pour être durables, s’appuyer sur une mutation écologique des pratiques urbaines et agricoles,  de l’élevage, de la pêche. La  mobilisation de  l’économie sociale, les exploitations paysannes et les PME .

Cette triple écologie n’est pas un repli autarcique mais constitue une occasion pour les citoyens et les acteurs d’un territoire de s‘approprier de nouvelles compétences et pouvoirs, notamment  dans le domaine économique et de combattre un sentiment d’impuissance.

-Le fonctionnement en réseaux territoriaux, nationaux, européens et internationaux est une expression concrète et nécessaire au plan de l’eau de la solidarité.

-L’Etat devrait être l’organisateur, l’ impulseur et le catalyseur économique sous le contrôle des citoyens.

-Le numérique peut le  faciliter le partage  de nouvelles compétences avec l’humain d’abord et contester concrètement le pouvoir des multinationales sur la durabilité des produits[3].

La triple écologie  doit intervenir  par l’intermédiaire de services publics dans la gestion des biens communs et la mise en place de droits.

Cette approche  territoriale  est primordiale  pour réussir à créer un rapport de force résultant d’un  partage du pouvoir avec les citoyens au-delà d’une information et concertation trop souvent   « alibi ».

 3-Le MNLE Pays de la Loire Naturellement

Il sera créé le 10 janvier 1996 en s’appuyant sur une association existante en Loire Atlantique.

La vallée de la Loire à l’instar de la Vallée du Rhône fait cohabiter, eau, urbanisation et activités industrielles,  les  services et les aménités. Les grand moteurs de son développement sont les services publics, les industries, l’agriculture,  les infrastructures comme le Grand Port maritime et le tourisme.

La Loire Atlantique est constituée à 40% d’espaces naturels, les usages dans le territoire et son aménagement.

Le Mouvement en Loire Atlantique en action quelques illustrations :

  • Le mouvement au niveau régional s’est impliqué dans projets relatif aux déchets (Cuneix), à l’usage de l’eau et s’inscrit dans les activités du parc de Brière.
  • Il s’est mobilisé dans le cadre de la catastrophe de l’Erika par exemple et s’est constitué partie civil e devant les tribunaux ;
  • Il a accueilli deux universités d’été du MNLE en 2004 et 2014 ;
  • Il participe aux principales commissions de suivis des ICPE et de l’éolien, d’élaboration des PPRT, aux Conseils de développement de Nantes Métropoles et de la C A RE N E.
  • Il s’implique dans les enquêtes publiques, dans les animations citoyennes, rencontre les élus (es) locaux et parlementaires ;
  • Il est présent dans les initiatives syndicales et politiques (44,85,56 notamment) comme la Fête de la Bégraisière, la Fête des Nouvelles de Loire Atlantique, celle de  l’Humanité Bretagne à Lanester  dans le Morbihan par exemple.
  • Son expression propre (Magazine Naturellement, Lettre information nationale ;Il est envisagé de mettre en place un 4 pages spécifique aux Pays de la Loire.

 Son développement : le choix du réseau Homme et Nature :

Le travail en réseau est devenu nécessaire, celui , plus spécifique , avec les associations, permet au mouvement et à l’association adhérente du réseau Homme et Nature de mettre en commun nos expériences, nos cultures pour dynamiser la réflexion et engager les initiatives nécessaires et partagées.

-Association Sauver la Loire partie prenante du Comité pour Loire de Demain (CLD) ;

-Missillac Solidaire , Ecologique  et  Citoyenne (MSEC) ;

-Association Alternative Malouine ;

-Syndicat CGT STX ;

de la Région pays de la Loire et  UD CGT ;

-Bibliothèque Paul ELUARD Nantes /St Herbain

-Centre de Vacances du Razay Fol 74 St Sébastien de Piriac

Le mouvement et le réseau Homme et Nature n’agissent pas seul :

  • Développement d’actions nouvelles avec les syndicats, CGT de Total, Mines Energie 44, Cheminots CGT
  • le Mouvement est membre du Collectif Climat 44 et Collectif nantais Sortir de l’Etat d’urgence
  • Le Comité de Défense du Village de la Bernardière à St Herblain
  • Il est membre fondateur du Comité pour la Loire de Demain (CLD) du Corela devenu  Conservatoire des Espaces naturels en Pays de la Loire.
  • Il est adhérent de l’ADDEVA 44 ;

 4-Conclusion

Nous nous différencions des associations conventionnées ou les fondations,  ainsi nos ressources externes n’entachent pas  notre indépendance au plan de la réflexion, des propositions et de l’action.

La période actuelle est inédite, Nous commençons à prendre conscience que le système  a exercé une pression insupportable sur la nature qui peut conduire à un point de non retour mettant en péril l’humanité future.

Oui, les ressources naturelles offertes par la planète ne sont pas illimitées et doivent dont être gérées avec intelligence et créativité. Pour cela, il faut :

  • libérer l’innovation de la gangue du lucre et permettre une appropriation et une diffusion massive de l’éducation populaire  et de la culture.
  • Comprendre que l’innovation ne peut pas seulement être que technique. Il faut remettre en cause la manière de produire et de consommer.

En effet, l’explosion de la production- consommation s’est appuyée sur l’existence de ressources fossiles, pétrole, gaz et charbon, à faible coût économique. Le  vieux schéma d’une croissance sans contrainte naturelle doit absolument être remis  en  cause.

Il  n’est  plus  possible  de  considérer  que  la  répartition  des  ressources disponibles soit réglée par l’argent et donc le marché, même encadré par des normes et des taxes inspirées par la règle du pollueur-payeur.

S’il est vrai que la tendance hexagonale est à la diminution des quantités émises de GES à partir du territoire, il n’est pas possible d’en dire autant  de celles qui sont assises sur notre consommation finale. Cette réduction relative n’est donc que le reflet des délocalisations massives (désindustrialisation de notre pays depuis 30 ans) des fabrications de biens de consommation  dans des pays à bas coût de travail et faible protection environnementale.

 « Le jour où le capitalisme sera contraint de tolérer la présence de sociétés non capitalistes, de limiter son appétit de domination et d’admettre que l’offre de matières premières n’est pas infinie, ce jour-là soufflera enfin le vent du changement.
S’il existe la moindre lueur d’espoir pour la planète,  elle ne réside pas dans les conférences sur la crise du climat ou au sommet des gratte-ciels.
Elle se trouve tout en bas, sur le terrain, dans les yeux des gens qui se battent au quotidien pour la protection de leurs forêts, de leurs montagnes, de leurs rivières, parce qu’ils savent que ces forêts, ces montagnes, et ces rivières les protègent »…..

Arundhati Roy 2010, écrivaine et militante indienne

 [1] Le Mouvement  est partie civile dans le procès de l’Erika et contribuera à la condamnation de Total pour préjudice écologique, pour la première fois en France

[2] La gouvernance ici , c’est gouverner sans gouvernement avec des rapports de force complexes laissant aux technostructures un pouvoir réel au détriment des états nations.

[3] Obsolescence programmée.

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