Naufrage au large de La Rochelle
| Naufrage au large de La Rochelle : les premières pollutions attendues.
La mobilisation citoyenne sera utile pour limiter les dégâts sur le littoral et les agressions sur la faune.
Dans la nuit du 10 au 11 mars, un incendie s’est déclaré à bord d’un porte-containers battant pavillon italien, le « Grande America », qui faisait route de Hambourg à Casablanca. Alerté, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) d’Etel sauve alors les 27 membres d’équipage.
Mais un deuxième incendie survenu à bord n’a pas pu être maîtrisé.
Une fois de plus on peut se poser la question : est-ce une poubelle flottante qui naviguait au large de nos côtes ?
Les communes, les services de l’état et les habitants se préparent au pire le long du littoral. En attendant l’armateur fait la sourde oreille à la mise en demeure des autorités maritimes françaises. « Le vice-amiral a envoyé « une nouvelle mise en demeure » à l’armateur du Grande America, Grimaldi Group, pour lui demander de prendre ses responsabilités, notamment en présentant au plus vite un plan d’actions visant à investiguer l’épave pour évaluer l’étendue des dégâts et à prendre des mesures pour limiter au maximum les risques de pollution. »
Les manifestations sur le climat, la mobilisation européenne de notre jeunesse rappelle aux gouvernants qu’ils doivent faire plus et d’urgence en matière de préservation des milieux et ils proposent le changement de modèle économique.
Rappelons-nous :
la catastrophe de L’Erika (pétrolier battant pavillon maltais – pavillon de complaisance) construit en 1975 et arété par la société Total. Il avait fait naufrage au large de la Bretagne le 12 décembre 1999.
Son armateur était Italien , celle de L’Amoco Cadiz qui était un pétrolier supertanker libérien lancé en 1974 pour la société américaine de transports pétroliers et chimiques Amoco afin de transporter du pétrole depuis le golfe Persique vers l’Europe. Son naufrage en mars 1978 en bordure des côtes bretonnes, à Portsall (Finistère), provoqua une marée noire considérée, aujourd’hui encore, comme l’une des pires catastrophes écologiques de l’histoire plus ancienne, celle du TORREY CANYON , le 18 mars 1967.
Nous sommes en droit de nous interroger, au MNLE, sur les mesures préventives mises en œuvre pour en éviter d’autres !
Là, nous avons la démonstration, une fois de plus, que l’on ne peut pas laisser les entreprises sans contrôle, car elles ne respectent pas les règles en matière de construction de navire, ni les normes environnementales et sociales.
C’est une « crise majeure », selon la préfecture maritime de l’Atlantique, qui se joue actuellement au large de la côte charentaise. Et il est à craindre que les moyens mis en œuvre pour endiguer cette nouvelle marée noire soient bien insuffisants.
Nos futurs députés européens, élus lors des élections de mai prochain devront remettre sur le métier du parlement les questions des autoroutes de la mer et de la relance de la construction de navires capables de transporter les différents frets en respectant le milieu maritime.
En attendant, la mobilisation citoyenne sera de nouveau utile pour limiter les dégâts sur le littoral et les agressions sur la faune et la flore, sans oublier les conséquences sur les professionnels concernés (pêche, conchyliculture, ostréiculture…).
MNLE Réseau Homme&Nature