ZONES A FAIBLE EMISSION (ZFE)

COMMUNIQUE DU MNLE

En mars dernier, nous vous avions informés par communiqué de l’existence du décret mettant en œuvre les Zones à Faible Emission Mobilité, ainsi que notre façon très négative de penser à ce sujet.

Après LYON en 2020, c’est depuis le 1er juin dernier que ce décret est entré en application à PARIS et dans les Communes situées à l’intérieur du tracé de l’autoroute A 86. De fait, de l’ordre de 150 000 véhicules y sont interdits de circulation dès cette année. Le calendrier prévoit la poursuite de la mise en œuvre de cette mesure : en 2022 interdiction aux crit’air 3 et en 2024 interdiction aux crit’air 2 (sortie totale du diésel), pour aboutir en 2030 à ne tolérer que les véhicules déclarés propres.

PAS DE REELLE CONCERTATION

Tous les franciliens sont concernés, après les lyonnais, et avant les marseillais et toutes les grandes agglomérations. Si une consultation a été organisée par la métropole du Grand PARIS, elle n’a pas eu une large diffusion, et les autorités n’ont pas tenu compte du résultat, puisque cette enquête a recueilli plus d’avis négatifs que positifs.

LE MNLE A PARTICIPE, évoquant les limites d’efficacité de l’opération, et surtout son inéquité.

En effet, cette mesure, aux effets modestes sur la qualité de l’air (d’autant qu’une certaine tolérance semble admise pour certains types de poids lourds….) va mettre en difficulté plusieurs dizaines de milliers de familles, et ne règlera en rien la question des besoins de déplacements, aggravée par la spéculation immobilière. Nous pourrons toujours nous plaindre de plus d’encombrements, de stress…. Les masses d’air étant ce qu’elles sont, la pollution ne s’arrêtera pas à l’A 86 ou toute limite administrative…. Et les concentrations de pollution auxquelles les banlieusards resteront exposés « bénéficieront » tout de même aux parisiens. On peut imaginer que les véhicules bannis des villes centres n’iront pas tous à la casse loin s’en faut : on les retrouvera en grande banlieue, ou dans des pays du tiers monde. La pollution aura été déplacée, mais pas réduite, d’autant que la construction des véhicules dits propres se fait avec des « terres rares », dans des conditions environnementales et sociales déplorables.

Les seules solutions pour améliorer la qualité de vie des habitants sont :

  • une maîtrise citoyenne de l’aménagement du territoire, permettant un meilleur équilibre de l’habitat, des activités, des services publics…. sur tout le sol de notre pays, et surtout pas les concentrer dans des métropoles devenus invivables
  • un réel développement des transports publics et en accès libre et gratuit, ainsi que des infrastructures multimodales pour le ferroutage, complété par un vrai réseau de circulations douces et fluviales.
  • la relocalisation effective des productions agricoles et de biens d’équipement ou de consommation au plus près des lieux d’utilisation

PARIS, JUIN 2021

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